BANGUI— Le retour à la paix, gage d’un développement socio-économique préoccupe la population et les autorités. Dans cet élan de pacification, le Député de Paoua I a sensibilisé les groupes armés à s’adhérer au DDRR. Sont-ils prêts à déposer les armes ? Sous quelles conditions ? Les réponses dans les lignes de cette interview.
RJDH: Honorable Lucien Mbaïgoto bonjour!
LM: Bonjour monsieur le journaliste!
RJDH: Paoua à l’instar des autres villes de la République Centrafricaine a vécu les affres de la crise militaro-politique. Les activités champêtres tournent au ralenti pour cause d’insécurité, sans oublier la mésentente entre les communautés. Alors Honorable Lucien Mbaïgoto, quel est déjà votre projet pour le retour de la paix à Paoua ?
LM: Mr le journaliste, avant de vous répondre, je voudrai rappeler que Paoua était l’un des greniers de la RCA et nous nous attelons à ce que cette région retrouve ses lettres de noblesse au bénéfice de sa population. Ainsi, pour que la paix, denrée rare revienne dans cette cité, je ne cesse de multiplier la sensibilisation sur la cohésion sociale entre les différentes communautés. Au mois d’août dernier à l’occasion d’une cérémonie avec mes électeurs, j’ai lancé un appel pressant aux groupes armés non conventionnels de s’entendre et d’adhérer au processus du DDRR pour le retour de la paix dans la sous-préfecture de Paoua.
RJDH: Après cet appel et vos échanges avec les différents groupes armés qui écument votre région, croyez-vous qu’ils sont prêts à déposer les armes et adhérer au DDR ?
LM: Après mon élection je me suis investi à rencontrer les groupes armés et discuter avec eux sur la paix, notamment : le MPC, la Révolution Justice, le Patriote, tous basés dans les périphériques de Paoua. Mes échanges avec eux sont fructueux, ils se disent disposés à adhérer au DDRR et n’attendent que son lancement. Mais avant leur pris en charge par le DDRR, ils ne peuvent enlever les barrières, car cela constitue leur seul moyen de survie, c’est ce qu’ils m’ont dit.
Par ailleurs, ils étaient sous-informés sur le rapatriement. Je leur ai répondu que ce point concerne que les combattants étrangers (les mercenaires). Ceux qui sont des centrafricains seront démobilisés et retourneront à la vie civile lorsque le processus sera lancé dans la région de Paoua.
RJDH: Vous avez demandé au parquet de Paoua la traduction en justice des responsables de crimes commis lors de votre cérémonie au mois d’août 2016. Où en sommes-nous avec ce dossier?
LM: Monsieur le journaliste, je ne pourrai cautionner l’impunité, la mort d’homme ne restera pas impunie. Il appartient maintenant à la justice à travers le parquet de Paoua de déterminer l’identité des responsables et de les traduire devant la justice. Et le dossier suit son cours normal auprès des autorités judiciaires de la ville.
RJDH: Honorable Lucien Mbaïgoto, Député de la circonscription de Paoua I, je vous remercie!
LM: Je vous en prie Monsieur le Journaliste!
Propos recueillis par Judicaël Yongo.