La situation sécuritaire en Centrafrique en septembre 2016 est meilleure que celle qui prévalait dans le pays il y a deux ans au moment où la MINUSCA succédait à la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), a soutenu le porte-parole de la mission onusienne.
« Il y a deux ans, la Centrafrique s’était replongée dans les affres de violences récurrentes. Deux ans plus tard, la situation en Centrafrique a complètement changé et s’est beaucoup améliorée », a déclaré le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, dans une conférence de presse donnée mercredi, veille du deuxième anniversaire du déploiement de la force onusienne en Centrafrique.
Conformément à la Résolution 2149 du Conseil de sécurité des Nations Unies, le transfert de responsabilités de la MISCA à la MINUSCA a eu le lieu le 15 septembre 2014.
Parmi les progrès enregistrés et dans lesquels le rôle de la MINUSCA a été essentiel, Vladimir Monteiro a cité la sécurité qui ne cesse de gagner du terrain ainsi que la mise en place d’institutions « au prix d’un processus électoral exemplaire pour toute l’Afrique alors que les doutes sur leur réussite étaient nombreux ».
« Au-delà de la détermination des Centrafricains à tourner la page, il convient de souligner le rôle de la MINUSCA. Grâce à ses quelque 13.000 casques bleus militaires et civils, elle a protégé, rassuré, appuyé, soutenu et fait usage de la force lorsque cela s’est avéré nécessaire pour protéger la population, faire respecter l’autorité de l’État et éviter la partition du territoire », a affirmé le porte-parole.
Il a réitéré l’engagement de la mission à maintenir son appui aux efforts des autorités centrafricaines, dans le cadre de son mandat.
A l’occasion de ce deuxième anniversaire, la MINUSCA réaffirme par ailleurs son impartialité et son engagement à collaborer avec tous les acteurs centrafricains soucieux d’apporter leurs pierres à l’édifice.
« A cet effet, souligne Vladimir Monteiro, elle appelle tous les Centrafricains à retrouver la foi dont ils ont fait preuve lors de la visite du Pape François et du processus électoral pour aider le pays à avancer ».
La création de la MINUSCA par la résolution 2149 est une réponse du Conseil de Sécurité à la demande des autorités de transition, contenue dans une lettre du ministre des Affaires étrangères, du 27 janvier 2014. Elle sollicitait le « déploiement d’une opération de maintien de la paix des Nations unies qui aurait pour mission de stabiliser le pays et de traiter les aspects civils de la crise ».
Cinq jours avant le vote du Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, avait effectué une visite de quelques heures en Centrafrique pour rencontrer les autorités de transition, évaluer la situation humanitaire et sécuritaire et mettre en garde la communauté internationale contre les risques de génocide.
BB/cat/APA