Dans l’après-midi d’hier au camp Kassaï militaire dans le 7e arrondissement de Bangui, deux soldats des Forces Armées Centrafricaines en poste ont transformé leur poste à un dojang de taekwondo après une dispute devant leurs frères d’armes. Sur décision de leur chef, les deux soldats bagarreurs sont actuellement aux arrêts, l’un au camp Kassaï et l’autre au camp de la Gendarmerie. En attendant les sanctions qu’ils méritent, les deux s’accusent mutuellement d’avoir porté le premier coup à l’autre.
Depuis les offensives de la rébellion de la séléka jusqu’à leur prise de pouvoir en mars 2013, les centrafricains ont assisté à une scène très honteuse et inédite de leurs soldats composant la Force Armée centrafricaine FACA censés les protégés : Une fuite systématique devant l’avancée des ennemis. Pour soigner cette image honteuse, l’ancien homme fort de la séléka, Michel Djotodia, une fois installé au pouvoir après la poudre d’escampette du général président et sa bande, avait jugé mieux de dissoudre les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et de les remplacer à ce qu’il appelait « FORCES RÉPUBLICAINES » avec un quart des soldats courageux qui acceptaient de revenir dans les casernes et ses éléments ramassés sur sa progression à Bangui. Les autres éléments de FACA, restaient soit en brousse soit simplement parti en exil dans les pays voisins.
Apres le carton rouge donné à Djotodia par les Chefs d’Etat de la CEEAC réunis en session sur la crise centrafricaine à Djamena l’obligeant à laisser la transition jouée par un autre groupe de personnes dont Madame Catherine SAMBA-PANZA, les voies se sont levées pour exiger le réarmement et le retour de ces soldats. Pour la Communauté internationale venue à la rescousse de ce pays, le problème des soldats FACA n’est pas les armes mais plutôt l’utilisation de celles-ci. Dans ce paquet dit « d’utilisation des armes » selon la pensée internationale, on y retrouve la moralité et de l’éducation. C’est pourquoi, depuis la fin de la transition, des centaines de ces soldats sont en formation militaires et civique au camp Kassaï à Bangui.
Quoi qu’il fasse ou quoi qu’il porte, aucun vêtement au monde ne peut dissimuler la honte ou un comportement. La tenue portée par ces hommes ne peut en aucun cas nous dissimiler leur comportement. Pour preuve, ils ont démontré hier par une rixe qu’ils restent tels.
Selon les informations recoupées auprès des spectateurs de la scène, deux versions s’affrontent mais toutes les deux ne sont pas de nature à pourrir les relations entre ces deux frères d’armes. Tout est parti d’un partage inégal des morceaux de viandes par le marmiton selon la première version et l’autre version cette rixe s’est dégénérée après le refus de l’un de relever l’autre en faction.
Ce n’est pas pour la première fois que ces genres de conduites mettent à l’épreuve l’image de l’armée centrafricaine. En tout cas, si nos soldats ne changent pas des comportements, l’armée centrafricaine risquerait de rester encore pour longtemps sur le banc de touche ou appeler à disparaitre de la planète terre si nous voulons que le territoire centrafricain reste sur cette planète.
Il y’a lieu de rappeler à nos lecteurs qu’en février 2014, un rassemblement des soldats FACA dans la cour de l’Ecole Nationale d’Administration et de la Magistrature (ENAM) à Bangui avait dégénéré au lynchage à mort d’un soldat que les autres qualifient de traitre. Cet événement qualifié de grave par la Communauté Internationale, était a l’origine du renforcement de l’embargo sur les armes en République Centrafricaine. Malgré des appels incessants de la classe politique Centrafricaine et de la population au réarmement des soldats Centrafricains, des pareils événements pourraient retarder à nouveau le retour effectif de ces derniers.