Un affrontement a eu lieu vendredi 16 septembre dans la soirée entre des fractions ex-Séléka et des miliciens Anti-Balaka au village Ndomété situé à 10 kilomètres de Kaga-Bandoro, faisant au moins une dizaine de morts et plusieurs blessés, a-t-on appris des sources hospitalières.
Cet affrontement est survenue après la visite du président Faustin Archange Touadera le 4 août dernier dans la ville pour parler de la paix et du désarmement. Des sources hospitalières ont fait savoir qu’au moins dix (10) personnes ont été tuées et une quinzaine de blessés enregistrés après les événements.
Le Préfet de la Nana-Gribizi, Gaston Yendemo, joint par le RJDH alors qu’il se trouve à Bangui, a confirmé l’attaque « oui la situation est sérieuse, il y-a eu au moins cinq personnes tuées et des pillages. Je continue à recouper les informations sur les raisons de cet affrontement car la ligne téléphonique est mauvaise », a-t-il confié au RJDH.
Une source sécuritaire a précisé au RJDH que des miliciens Anti-Balaka auraient pris fuite dans la brousse « des représailles des ex-Séléka s’en sont suivis sur la population civile. Des commerces et maisons ont été pillés. La radio Kaga, nouvellement installée a aussi été pillée et des civils repartent en vague sur les sites des déplacés », a-t-elle expliqué, sans donner les raisons de ce nouvel affrontement.
Des structures humanitaires sont aussi touchées. L’ONG Person in Need Relief Mission (PNRM), installée à Kaga-Bandoro depuis mai 2016 a été pillée par des hommes armés.
Joint par le RJDH, le porte-parole de la Minusca n’a pas été en ligne y compris celui du gouvernement pour donner leur version des faits.
Dans la journée du vendredi vers 11 heures, les commerces ont été fermés suite à la sortie massive des ex-Séléka avec leurs armes de guerre. Des humanitaires ont été interdits de sortir de leurs bureaux à cause de ce mouvement inquiétant.
Ce matin du samedi 17 septembre, on rapporte la présence des casques bleus de la Minusca pour sécuriser les endroits stratégiques notamment l’aérodrome et l’hôpital préfectoral de Kaga-Bandoro, qui a été fermé le 12 septembre suite à l’incursion des ex-Séléka avant d’être rouvert le 15 septembre. Ces derniers avaient violenté le personnel soignant et traumatisé les malades pour mettre la pression afin de soigner leurs compagnons d’armes blessés dans un accident de circulation
La ville de Kaga-Bandoro, l’un des fiefs des rebelles de la Séléka, est contrôlée par le général Alkatim, un ancien soldat de 2e classe de l’armée régulière (FACA), promotion 2004 qui avait soutenu la rébellion de François Bozizé en 2003 avant de rejoindre la Séléka en 2011.