La Mission des Nations unies pour la Centrafrique (Minsuca) a révisé lundi à la baisse le bilan humain des dernières violences qui ont touché le centre du pays.
"Le nombre total des morts est de six et non de 26 comme il a été indiqué. Une enquête est en cours et nous donnerons des éléments nouveaux à la presse quand nous aurons plus d'éléments", a déclaré dans un communiqué à l'AFP le nouveau directeur de la communication de la Minusca Hervé Verhoosel.
Un responsable de la gendarmerie avait indiqué à l'AFP dimanche qu'une vingtaine de personnes avaient été tuées depuis vendredi dans des attaques lancées par des homme armés issus de l'ex-coalition rebelle séléka.
"Le 16 septembre à Ndomete, à 10 km au sud de Kaga Bandoro, dans la préfecture de Nana-Grébizi, des membres de l'ex-Seleka se sont heurtés avec des anti-Balaka", précise la Minusca, qui indique avoir "dispersé des éléments des deux côtés".
"Ces heurts ont fait quatre victimes avérées", poursuit la Minusca.
La Minusca confirme la mort de deux autres personnes à Kaga Bandoro, après le pillage de la résidence de membres de sa mission.
Dans un communiqué dimanche, la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) avait indiqué avoir "décidé de renforcer son dispositif militaire à Kaga Bandoro et Ndomété pour prévenir toute détérioration de la situation".
Kaga Bandoro est le fief du Front populaire pour le renouveau de Centrafrique (FPRC) de Noureddine Adam, groupe armé issu de l'ex-coalition rebelle Séléka à dominante musulmane.
La prise du pouvoir par les Séléka en 2013, après le renversement de l'ex-président François Bozizé, a précipité la Centrafrique et ses 4,5 millions d'habitants dans le chaos avec une contre-offensive des milices anti-Balaka majoritairement chrétiennes.
Le conflit a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés d'après les Nations unies.
L'intervention militaire française de l'opération Sangaris, fin 2013, puis le déploiement de Casques bleus, ont permis de stabiliser la situation sécuritaire, mais des bandes armées continuent de sévir dans plusieurs régions de ce pays dont l'histoire est jalonnée de coups d'Etat, de mutineries et de rébellions.