BANGUI—La Minusca craint une détérioration de la situation sécuritaire en Centrafrique. Dans un document dont le RJDH a eu copie, la section sécurité de la mission a recommandé à cet effet, une série de mesure aux membres du personnel.
La section sécurité de la Minusca, en faisant allusion aux évènements de septembre 2014 et 2015, estime que la situation sécuritaire actuelle en Centrafrique peut se détériorer à tout moment, «Comme observé de par le passé, la situation sécuritaire en République Centrafricaine peut se détériorer à n’importe quel moment si on se réfère aux évènements antérieurs qui se sont produits en Septembre 2014 et 2015 » lit-on dans le document envoyé au personnel de la mission.
Il est recommandé aux membres de la Minusca d’être plus vigilants en dehors des installations des Nations-Unies et d’avoir en permanence les moyens de communication, d’avoir sur soi les documents de voyage et de faire des réserves nécessaires pour le survie « s’assurer que vous disposez de provisions suffisantes en cas de restrictions de mouvements. Ceci peut se résumer en terme d’eau, repas froid, d’argent, de produits pharmaceutiques » précise le document de la Minusca.
Les précautions recommandées au personnel de la mission, selon une source proche de la Minusca, ne sont pas liées à une éventuelle détérioration de la situation sécuritaire. Il s’agit, plutôt d’après ce cadre des mesures internes et habituelles à toute mission des Nations-Unies.
Les consignes sécuritaires que la Minusca recommande à son personnel interviennent au moment où, les violences sont signalées dans plusieurs villes de l’arrière-pays et des initiatives de manifestation sont annoncées à Bangui.
Depuis 2014, le mois de septembre est marqué par de grands bouleversements qui paralysent le pays. En septembre 2015, l’assassinat a dégénéré à des affrontements intercommunautaires qui ont fait, selon le bilan de la Minusca, 41 morts, 10 cas de viols sexuels et plus 40.000 déplacés.