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Centrafrique : « Je ne suis pas d’accord avec les accusations formulées par Dologuelé contre Touadera » répond Gaston Nguerekata, allié de Touadera
Publié le jeudi 22 septembre 2016  |  RJDH-Centrafrique
Le
© Autre presse
Le Professeur Gaston MANDATA N’GUEREKATA
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BANGUI,–Gaston Mandata Nguerekata répond à Anicet Georges Dologuelé qui accuse Faustin Archange Touadera de mettre la RCA en danger. Le président du PARC entant qu’allié du président de la République, rejette les accusations de Dologuelé et pense que Faustin Archange Touadera rassure tout en reconnaissant quelques erreurs qu’il faut vite corriger. Il l’a dit dans une interview accordée le 21 septembre dernier au RJDH.

RJDH : Gaston Mandata Nguerekata bonjour :

RJDH: Vous êtes président du PARC. Vous avez soutenu Faustin Archange Touadera lors du second tour de la présidentielle qu’il a remporté. Êtes-vous aujourd’hui satisfait du bilan des cinq mois de la présidence de Touadéra ?

GMN : Je suis un homme de conviction. Je ne change pas facilement d’avis. Je suis aussi enseignant, et en tant qu’enseignant j’insiste et j’insiste dans le temps pour que les leçons soient bien apprises. Les cinq mois ne sont pas assez suffisant pour que tout soit réglé.

Je comprends la ligne que nous sommes en train de suivre sur impulsion du président. Mais comme on dit, ce sont déjà les premiers jalons qui permettent d’avoir une idée de ce qui va se passer à l’avenir. Ce que je peux reconnaitre au chef de l’Etat en ce moment, c’est sa grande passion pour la paix. Je crois qu’il s’investit énormément peut être, parfois d’une manière un peu controversée pour certaines personnes, mais il s’investit pour que toutes les parties prenantes de la crise centrafricaine soient rassurées et puissent travailler ensemble pour la paix.

RJDH : C’est l’appréciation d’un allié qui ne veut pas reconnaitre les failles.

GMN : Pas du tout. Ce sont les faits qui parlent.

RJDH : Vous dites qu’il s’investit pour la paix en même temps, les violences continuent sur le terrain. N’est pas la preuve que votre allié n’arrive pas à rassurer sur le plan sécuritaire ?

GMN : C’est vrai que nous avons commis des erreurs mais vous savez, il y a des pesanteurs sur la question sécuritaire. Je pense que la ligne est en train d’être tracée. Il ya l’espoir.

RJDH : Vous reconnaissez que le président Faustin Archange Touadera et vous même, aviez commis des erreurs.

GMN : Je suis son allié donc ce qu’il fait m’engage aussi n’est ce pas ? Je pense que nous avons commis des erreurs, il faudra que nous puissions réfléchir à cela et voir que faire pour redresser la situation.

RJDH : Vous rejoignez donc Anicet Georges Dologuélé le challenger de Touadera qui au micro du RJDH a affirmé que « Touadera met le pays en danger avec ses improvisations ».

GMN : Je ne suis pas d’accord avec les accusations formulées par Dologuelé contre Touadéra. Je ne vois pas d’improvisation, je crois que le président Touadera a un plan bien déterminé pour arriver donc à la paix. C’est ce qu’il est entrain d’appliquer.

RJDH : Les fais ne jouent pas en faveur de ce que vous dites puis que la paix s’éloigne de plus en plus. Que bloque alors le plan de paix de votre allié ?

GMN : Peut- être que nous n’avons pas su parler aux uns et aux autres de la manière qu’il faut. Peut être que nous n’avons pas utilisé tous les moyens pour qu’il y ait la paix, dialoguer seulement quand on n’a pas la force d’imposer la paix, ça peut être un handicap. Il y a des personnes qui sont têtues, il faut leur donner un langage de têtu. Peut être nous sommes assez faible de ce côté-là. Il est difficile de combattre les gens qui ne comprennent que le langage des armes, si nous même on n’a pas les armes.

RJDH : Le président de la République a opté pour le DDRR qu’il pose comme chemin de sortie de crise. On est seulement au niveau de la mise en place des organes. N’est pas que le rythme est peu rassurant ?

GMN : Le rythme là dépend aussi de la Communauté internationale. Il n’y a pas que notre volonté qui compte. Mais de grand pas ont été faits pour changer les choses. Mais vous savez que nous dépondons de la communauté internationale pour pouvoir faire avancer ce projet de DDRR.

Mais je vais quand même dire ici une chose, personnellement et cela n’engage que moi. Le DDRR n’a jamais réussi nulle part. Donc il faudra absolument que nous puissions avoir une solution complémentaire pour pouvoir avancer cette question de recherche de la paix. Moi je trouve inquiétant de voir que dans nos villes et dans villages, des jeunes qui ont des armes, gardent ces armes dans l’espoir de se faire payer. Ça c’est le problème. Si on joue uniquement la carte du DDRR, je pense qu’on aura pas la paix parce que le jeune qui reçoit aujourd’hui de l’argent dans ce cadre là, peut une fois l’argent complètement dépensé, va se remettre dans la même situation encore pour essayer de retrouver de l’argent et donc c’est un cycle infernal. Non, je trouve que c’est grave. Donc je pense qu’on devait trouver des solutions complémentaires au DDRR.

RJDH : Le gouvernement prépare une table ronde sur laquelle, il compte mobiliser les ressources nécessaires pour lancer les grands projets. Faut-il faire un remaniement gouvernemental avant la table ronde de Bruxelles ?

GMN : La formation d’un gouvernement relève du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat. Il y a des impératifs auxquels obéit ce remaniement ministériel. Personnellement, je crois que saurait été intéressant, utile d’aller à la rencontre de Bruxelles avec une équipe plus aguerrie.

RJDH : Pour vous, l’actuelle équipe gouvernementale n’est pas aguerrie pour la table tonde de novembre prochain.

GMN : Je ne vais pas dire ça, peut être que je me suis mal exprimé. Il faut réussir la rencontre de Bruxelles en vue d’obtenir de nos partenaires un appui conséquent. Et dès cet instant là, la préparation en termes d’équipe qui devrait aller défendre ce dossier là, est importante.

RJDH : En votre absence, certains cadres de votre parti, ont annoncé votre destitution entant que président du PARC. Votre retour au pays s’inscrit-il dans le cadre de la résolution de cet épineux dossier ?

GMN : Oui certainement, j’ai donc appris à ma grande surprise la mise en place d’un bureau du parti PARC dans des conditions qui ne respectent pas les statuts et le règlement intérieur de notre parti. Les militants en nombre important, m’ont appelé eux aussi surpris, puisqu’ils n’avaient pas été associés, ni informés de cette décision, du moins de la réunion ayant conduit à la mise en place de ce bureau. Ils m’ont demandé de venir à Bangui, d’organiser un congrès extraordinaire où tout le monde devrait se retrouver pour pouvoir s’expliquer. Bien sûr, le congrès en tant qu’instance de souveraineté, prendra les décisions qui seront respectées par tous.

RJDH : Quand est ce que ce congrès aura-t-il lieu ?

GMN : Le congrès extraordinaire aura lieu le 24 septembre à l’hôtel Azimut. Ce congrès est obligatoire dès l’instant où les militants le demandent car il y a une question qui impacte la vie du parti, c’est une question vitale. Ce congrès ne va parler que de cela.

RJDH : Les dissidents seront-ils aussi présents lors de cette rencontre ?

GMN : Tout le monde est invité et les invitations écrites sont même adressées à ceux qui ont initié cette décision là, y compris le secrétaire général et l’ancien vice président du parti démissionnaire qui se trouve à Martinique. Comme on dit, le linge salle se lave en famille. Il ne s’agit pas d’aller polémiquer. Ces gens ont certainement des raisons de s’insurger contre les textes du parti et contre moi. Ce sera le lieu où ils pourront venir et exprimer publiquement à l’ensemble des militants leurs griefs et moi aussi je serai là pour répondre à des questions s’il y en a.

RJDH : Vous espérez remobiliser à nouveau vos troupes.

GMN : Absolument. Certains dont les noms sont sur cette liste des dissidents, ne sont pas d’accord avec ce qui s’est passé. Ils sont là en train de travailler avec moi pour préparer ce congrès. Nous allons sortir de ce congrès unis et plus forts.

RJDH : Gaston Mandata Nguerekata, je vous remercie.

GMN : C’est moi qui vous remercie.

Propos recueillis par Sylvestre Romain Sokambi
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