Bouar - Ils ont fui leurs terres par contrainte, pour se retrouver au Cameroun, afin d’espérer y survivre, après avoir tout perdu. Sans écho de leur terre natale, la main tendue des autochtones presque aussi pauvres qu’eux aura été d’une grande aide. Et sans les appuis réguliers des organismes humanitaires internationaux, ils ne survivraient pas.
Depuis 2013, leur nombre s’est accrue pour actuellement dépasser les 130.000 selon le HCR.
Du temps a passé, et en face, en Centrafrique, ils sont quasiment perçus comme des étrangers.
Là bas, ils sont répartis sur quatre sites, à Borgop, et Ngam, dans la région de l’Adamaoua, et les autres à Gado dans la région de Lom, et d’autres dans le Djerem. Cependant, de nombreux ne vivent pas dans des camps, souvent les plus anciens, les “hors camp”, sont dispersés dans les zones des environs à travers plus de 300 lieux différents.
ABSENCE DE COMMUNICATION
La Fédération luthérienne mondiale (FLM) au constat amer de toute absence d’échange, de contact, de partage et de réconciliation entre ces réfugiés et leurs compatriotes en RCA, de son Bureau de Bouar a initié une rencontre de sensibilisation sur les thèmes de la réconciliation, du vivre ensemble et des problématiques du retour au pays, en envoyant en début de semaine au camp du village Ngam, à quelques 60 km de la ville de Meiganga, dans l’Est du Cameroun pour se faire rencontrer les deux communautés.
Enfin des échanges, des discussions, des partages.
Les contacts ont pu être facilités grâce à différentes activités basées sur la Paix : Forum de Paix, Marche pour la Paix, des jeux et des activités culturelles.