Le développement et la répartition de richesse d’un pays se font aux échelles, locale, départementale, régionale et nationale.
Depuis 1992, la Centrafrique a franchi deux étapes dont les élections, Présidentielle et législative.
En revanche, les élections municipales demeurent encore dans le dispositif nominatif par le gouvernement.
Dans la plupart des pays de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, le processus démocratique a suffisamment progressé depuis l’indépendance mais en Centrafrique le retard est significatif.
La crise que vit notre pays est à la charnière d’une extrême gravité d’où la nécessité d’une réflexion globale dans le processus démocratique, tout en incluant les élections municipales à la sortie de la dite crise.
Les travaux de la décentralisation et la déconcentration de l’Etat sont déjà élaborés, ils méritent d’être actualisés.
A ce jour, certains facteurs existent pour appuyer la mise en place de ces municipales et le bon fonctionnement des collectivités locales Centrafricaines.
De ce constat, nous notons :
l’adhésion de la Mairie de Bangui à l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), les Cités Unies France (CUF) ;
le soutien financier de l’Organisation Internationale pour la Francophonie (OIF) à l’AIMF ;
la coopération décentralisée entre certaines collectivités Françaises et celles de Centrafrique ;
la participation de la Mairie de Bangui au Forum de l’Action Internationale des collectivités organisé par le CUF et le Ministère des affaires étrangères et européennes à Paris tous les ans ;
les premiers ateliers de la coopération décentralisée organisés à Bangui, en septembre 2010, par l’Ambassade de France et la Mairie de Bangui ;
la mise en place en France du Réseau des collectivités Françaises et les Associations Centrafricaines de France (RCFC).
A ce jour cinq (5) collectivités Françaises mènent des projets de coopération décentralisée en Centrafrique, très insuffisants par rapport aux Etats de l’Afrique de l’Ouest.
Notons que les actions de la coopération décentralisée en Afrique de l’Ouest ont évolué du Nord-Sud au Sud-Sud.
Quant à la Centrafrique, elles piétinent pour deux raisons majeures :
les crises ;
la nomination des Maires : un projet qui doit être mené en l’espace d’un petit temps a connu la nomination de plusieurs Maires).
Cette interrogation est posée pour interpeller le gouvernement, le Conseil National de Transition (CNT), la société civile et les futurs candidats aux élections présidentielles.
POUR LES ELUS FRANÇAIS D’ORIGINE CENTRAFRICAINE
Théodore-Richard TOULOUGOUSSOU- Jean-Paul ENZA- Narcisse KAMAYENWODE
Membres du réseau des collectivités Françaises
et les Associations Centrafricaines de France pour la coopération décentralisée en Centrafrique
Conseillers Municipaux