Bangui — Le Ministère de la Santé Publique et les partenaires se sont regroupés mardi 27 et mercredi 28 septembre à la région sanitaire N°7 à Bangui pour valider le rapport d’évaluation des Hôpitaux Amis des Bébés. L’objectif visé est de réduire le taux de malnutrition sévère et aiguë à travers la redynamisation du secteur nutritionnel.
Selon les statistiques du Département de la Santé Publique, en 2012 le taux de l’allaitement a été fixé à 36,8% et en 2014, il a baissé pour atteindre 28,8%. Celui de la malnutrition aiguë globale a été de 6,6% et la malnutrition aigüe sévère est fixée à 1,9 %. Par contre, la malnutrition modérée est de 4,4%, tandis que la malnutrition chronique est de 40,8%. L’insuffisance pondérable est de 20,8%.
Sur cet atelier, le chef de section Promotion de la Nutrition à la Direction de la Santé Communautaire, Noël-Salvador Féidangaré a souligné que « la malnutrition infantile est constatée sur toute l’étendue du territoire centrafricain. Les représentants de l’Unicef, du Ministère Commerce et ceux de la Santé publique se sont retrouvés pour discuter et valider le rapport des activités qui ont été menées en amont », a –t – il expliqué.
Selon le chef de section de la santé communautaire, « les partenaires et le gouvernement vont s’atteler pour la recherche des possibilités pouvant permettre la réduction du taux de malnutrition sévère et aiguë en Centrafrique. Il est capital que les centres hospitaliers appelés « Hôpitaux Amis des Bébés « , soient redynamisés afin de faciliter l’allaitement maternel », suggère-t-il.
Georgette Kozimondo, Chef de Service Administratif et de la Gestion à l’hôpital de Bimbo, souligne que « cette rencontre projette la réhabilitation des centres de prise en charge des maternités vandalisées pendant la crise et le redéploiement de personnel qualifié sont aussi les buts de l’atelier de validation des différents rapports », a-t-elle déclaré avant d’ajouter que « le renforcement des capacités du personnel des centres d’accueil et de prise en charge des femmes allaitantes est une possibilité pour la lutte contre la malnutrition sévère et aiguë en Centrafrique ».
Elle déplore que la mortalité infantile liée à la dénutrition en Centrafrique soit accentuée. « Le premier remède pour tout le monde est la nutrition. La malnutrition fait partie des causes de la mortalité infantile enregistrées ces derniers temps », regrette-t-elle.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) ont initié l’Hôpitaux Amis des Bébés en 1991, et la Centrafrique s’est adhérée en 1993. L’objectif de ce centre est prendre en charge les mères allaitantes et les enfants de 0 à 5 ans afin d’éviter la malnutrition.