Bangui- Les autorités de la Mission Intégrée multidimensionnelle de Stabilisation des Nations Unies en République Centrafricaine (MINUSCA) ont constaté que des groupes armés occupent encore des bâtiments scolaires ou installent des barrières à proximité desdits établissements, ce qui de facto a empêché près de 10.000 enfants de bénéficier de leur droit, à travers un communiqué, mardi 27 septembre 2016, à Bangui.
La MINUSCA exige l’évacuation de toutes les écoles occupées par les groupes armés
L’objectif de ce communiqué de presse est non seulement de dénoncer l’occupation des établissements scolaires par les groupes armés mais aussi de les mettre en garde dans le but de faciliter l’accès des enfants à l’école puisque cela est obligatoire pour tous les enfants en République Centrafricaine, suivant les dispositions légales.
Le communiqué a précisé que « l’année scolaire 2016-2017 vient de débuter » alors que les hommes armés ne se gênent pas pour décamper et laisser libre cours au processus scolaire.
C’est pourquoi, « la MINUSCA condamne fermement cette situation intolérable et ces actes qui constituent une violation grave du droit international humanitaire et des résolutions 1612 de 2005 et 1998 de 2011 du conseil de sécurité ».
En conséquence, « la MINUSCA appelle les groupes armés à quitter immédiatement et sans conditions préalables tous les établissements scolaires qu’ils occupent, qu’ils se tiennent à une distance de plus de 500 mètres de ces écoles et que dorénavant, ils ne doivent plus entraver, de quelle que manière que ce soit, les activités éducatives des enfants ».
Le communiqué a par ailleurs indiqué que « la MINUSCA aura recours à tous les moyens pour déloger ces groupes y compris, en faisant usage de la force si cela s’avère nécessaire afin de préserver le caractère civil des écoles, conformément à son mandat de protection des populations civiles ».
La MINUSCA a annoncé « qu’elle est en contact permanent aussi bien avec les autorités centrales qu’avec les responsables locaux pour des mesures conjointes, afin de permettre une reprise effective de l’école sur l’ensemble du territoire national ».
Elle a félicité le gouvernement centrafricain, l’UNICEF et les partenaires de l’éducation pour l’ouverture officielle de l’école à l’occasion de la rentrée scolaire 2016-2017.
Alain-Patrick MAMADOU