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Centrafrique : pourquoi le DDRR de Touadéra ne se fera pas !
Publié le vendredi 30 septembre 2016  |  LNC
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© AFP par THIERRY CHARLIER
S E M Faustin Archange Touadéra ,Président de la République centrafricaine .
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Bangui– Nous n’avons pas pris le temps de compter, mais avec ses turbulences incessantes, ce n’est plus une énième DDRR qui dans ce pays n’a jamais fonctionne qui changera quoi que ce soit. Leitmotiv de crédibilité pour Touadéra, il en sera de sa peine.

aison essentielles des échecs répétées des DDR et R, la faiblesse de l’Etat face à des barbouzins lourdement armés. Négocier en situation de faiblesse, c’est obligatoirement perdre. Catherine Samba-Panza en son temps, n’envisageait pas les choses de la sorte. Tout bonnement, elle intégrait des chefs criminels rebelles dans son gouvernement, quand elle ne les gavait pas d’argent. Retour de bâton, tous depuis de la qualifier de nulle et d’incompétente. Mais ils n’ont pas rendu l’argent.

Faustin Touadera, pour parler crûment, est arrivé au pouvoir via des circonvolutions de bourrages d’urnes à la centrafricaine, avec seulement sa “bite et son couteau”. Donc nu comme un ver. Aussi rêver, ne serait-ce qu’un instant, sur sa belle frimousse pour faire plier les Anti-Balaka et les Séléka à sa volonté, c’était une illusion.

Il comptait sur les français pour l’aider, mais ces derniers se préparaient à plier bagages dès son investiture, avec un bilan attristant de violeurs d’enfants, l’image terrible qui restera des Sangaris.

Il comptait sur la MINUSCA, mais cette force onusienne a actuellement très mauvaise presse dans le pays, tant elle est chahutée dans tout l’arrière pays. Les populations n’en veulent plus, nonobstant les discours hors sol du gabonais Parfait Onanga-Anyanga, jouant le pompier de service. Le Pré-DDR de la MINUSCA, selon des chefs Séléka, n’est qu’une espèce de distraction pour justifier leurs salaires. C’est dire.

Négocier sans biscuits en poche, c’est-à-dire sans une force de frappe au moins égale à celle de ses adversaires, c’est non seulement une perte de temps, mais courir le risque de se faire manipuler par les dits adversaires. Car quel serait l’avantage pour par exemple les factions Séléka, contrôlant au moins 50% du territoire centrafricain, d’aller écouter un individu qu’ils considèrent déjà comme un usurpateur du pouvoir, sans espérance de quelques gains et avantages ? Eux savent que Touadera n’a pas la puissance militaire pour les déloger, et savant également que la MINUSCA ne se fatiguera pas pour les déloger de leurs zones. A partir de là, toute discussion n’est qu’échanges de dupes.

Les FACA, une armée sur laquelle les centrafricains fantasment, n’ont jamais existé. Toujours à la botte du dictateur du moment au pouvoir, perclus de tribalisme, reconnus à maintes égards comme des criminels, des voleurs et on en passe, et certainement pas au service de la République. De Bokassa à Bozizé, il en fut ainsi. Dès lors, on va réhabiliter quoi ? Et Touadera dans sa totale absence de créativité et d’innovation, de réhabiliter des chefs militaires de l’ère Bozizé, bien connus pour n’être que des corrompus et des incapables.

Les FACA, une armée avec actuellement au mieux 500 hommes mais avec au moins 6 généraux. Une vraie armée mexicaine.

Autre fait, comment mettre en place un DDR crédible avec un laxisme laissant libres comme l’air des criminels comme le dit “Rambo”, criminel notoire Anti-Balaka, et même élu député ? Comme Edouard N’Gaïssona, ancien coordonnateur des Anti-Balaka, ordonnateur de centaines de meurtres de musulmans, et qui parade actuellement à Bangui, et adulé par les footballeurs, depuis qu’il a tout naturellement récupéré son poste de Président de la Fédération de Football. Quant aux Séléka, avec leurs états majors deci delà dans le pays, ils sont intouchables. Est-ce avec un tel navrant panorama que se réalisera un DDRR ? Fondé sur l’impunité pour les criminels en série. En outre, pas un instant Faustin Touadera n’a eu ne serait-ce qu’un mot pour les milliers de victimes. Rien ne peut se bâtir de la sorte sur des cadavres oubliés.

Malheureusement en Centrafrique, conquérir le pouvoir pour le pouvoir est une occupation à plein temps pour les politiciens, et par tous les moyens. Mais une fois en place, ils ne savent quoi en faire.

Faustin Touadera, Président de la république, soit ! pour ce que cela vaut, mais, c’est quoi son programme ? Car à force d’improviser, de vivre le jour le jour, il finira Gros jean comme devant.

Son slogan de DDRR reste dans les cartons, bien un slogan !
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