BANGUI – La recrudescence de la violence dans l’arrière-pays a fait réagir les anti-Balaka. Dans leur communiqué de presse publié hier, le groupe armé a menacé de quitter le processus du DDDR par rapport à la complicité de la Minusca.
Selon la Coordination des anti-Balaka, en dépit de leur engagement au DDRR et à la Réduction des Violences Communautaires (CVR), « nous constatons un complot ourdi contre la République Centrafricaine, une campagne d’intoxication et de déstabilisation menée tous Azimuts, par une main invisible ennemi de la Paix en Centrafrique, Partis politiques, Sociétés civiles, Hommes, Femmes, Jeunes et Vieux Journalistes, Avocats, Magistrats, Médecins, Étudiants, Cultivateurs, Éleveurs, Commerçants », lit-on dans ce communiqué.
Pour les anti-Balaka, la mission onusienne est en connivence avec les fauteurs de trouble et ils envisagent de quitter le DDDR. « Au regard du niveau élevé d’insécurité qui prévaut actuellement dans le pays par la complicité de la MINUSCA » et sur ce qu’elle a qualifié de laxisme, nous souhaiterons quitter le processus du DDRR, pour voir clair ce qui arrive devant nous, et renforcer notre RESISTANCE » a menacé les anti-Balaka.
Sur ce regain de violences, le mouvement des Ex-combattants anti-Balaka « demande aux Autorités de la place de tout mettre en œuvre pour ramener la quiétude au sein de notre population qui a tant souffert et qui ne demande pas mieux que de vaquer à leurs occupations quotidiennes et de vivre en paix », a-t-il réclamé.
Joint par le RJDH, le Porte-Parole de la Minusca, Vladimir Monteiro a encouragé les anti-Balaka a demeuré dans le processus du DDRR. Il a déclaré que « la Minusca travaille dans l’impartialité et s’investit dans la protection des populations civiles. Actuellement les casques Bleus sont à Kaga-Bandoro,Kouango et Koui ».