BANGUI—Médecins Sans Frontières a annoncé dans un communiqué la suspension de ses activités au km5 pour quatre jours. Cette réaction fait suite à l’agression le 29 septembre dernier d’un patient lors de son transfert à l’hôpital par le véhicule de l’ONG.
Cette suspension entre en vigueur ce mardi, jusqu’au vendredi prochain, selon le document de MSF dont le RJDH a eu copie. Il s’agit d’une réaction à l’agression le jeudi 29 septembre d’un malade que l’organisation médicale transférait à l’hôpital pour des soins « alors que l’ambulance transportait le blessé, un groupe d’hommes armés l’ont bloquée, menacé le staff et tiré deux fois sur le patient qu’ils avaient sorti de l’ambulance sous la menace des armes » résume MSF dans son document.
Pour cette organisation médicale, l’activité des groupes armés au km5 « ne permet pas de garantir la sécurité des activités d’assistance aux patients » peut-on lire dans le communiqué.
Cette suspension d’activités concerne, d’après MSF « les services de maternité de Gbaya Dombia, l’appui aux soins pédiatriques au centre de santé de Mamadou Mbaiki ainsi que ses cliniques mobiles dans les différents sites de PK5 » spécifie le document.
MSF invite les patients à s’orienter durant la période de suspension vers les centres les plus proches « les mamans qui ont besoin de soins sont invitées à se rendre à la maternité MSF des Castors, et les patients nécessitant des soins d’urgence au centre Henri Durant à Pk 5 ou aux hôpitaux de la ville » annonce MSF.
La suspension des activités de MSF au km5 commence au moment où la localité est sous tension après l’assassinat d’un commandant de l’armée, assassinat attribué à des hommes armés présents dans le secteur.