Depuis quelques semaines, l’ancien Oubangui-Chari est de nouveau le théâtre de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Ce regain de violences doit alerter, à plus d’un titre.
L’espoir suscité par le retour à l’ordre constitutionnel et par l’élection de Faustin-Archange Touadéra est de moins en moins partagé par les Centrafricains, surtout par les centaines de milliers de réfugiés et de déplacés et par la moitié de la population qui souffre de l’insécurité alimentaire, comme le rappelle le dernier bulletin du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
La fin de l’état de grâce
En dépit des discours convenus, l’état d’alerte a été décrété par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). Des mesures préventives de protection viennent d’être ordonnées en vue d’une éventuelle dégradation de la situation, surtout à Bangui. Le retour de Jean-Francis Bozizé avec le risque de remobilisation des anti-balaka, la reconstitution des forces armées, jadis cataloguées Seleka, et le départ de Sangaris, programmé fin octobre, ne sont probablement pas étrangers à cette inquiétude.
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