Bangui - La Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Population, Fernande Ndjengbot, est convaincue que la crise qui a secoué la République Centrafricaine depuis 2013 est responsable « des déplacements massifs des populations dans de nombreux sites de déplacés internes », à l’occasion d’une campagne de sensibilisation des déplacés de Don Bosco sur la police de proximité, samedi 1er octobre 2016, à Damala dans la commune de Bimbo.
L’objectif de cette campagne de sensibilisation est d’échanger avec les déplacés internes du site de Don Bosco sur les conditions de leur retour dans leurs nouvelles résidences et également de leur apporter des soins médicaux grâce au concours de l’Unité de police égyptienne.
La Ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Population a aussi considéré que « la vie sur un site de déplacés internes rime avec la question d’insécurité sur les plans social, sanitaire, économique et même physique ».
Elle a émis le vœu que les populations développent « un climat de confiance entre les forces de défense et de sécurité, dans un esprit du vivre-ensemble afin de faciliter le retour de la paix durable dans le pays ».
Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies et Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en République Centrafricaine, Fabrizio Hochschild, a réitéré la position de la communauté internationale et des partenaires à « créer les conditions décentes d’un retour des déplacés internes dans leurs foyers ».
Le Chef de la composante police de la MINUSCA, Roland Zamora, a, quant à lui, insisté sur « la protection des civiles, plus particulièrement les plus vulnérables », tel que cela est prévu dans une opération de maintien de la paix, à l’exemple de celle de la MINUSCA.
Il a lancé un appel à tous les policiers, tant de la MINUSCA que des Forces de Sécurité Intérieure (FSI) d’être des protecteurs des populations civiles, quelles qu’elles soient.
Le Maire de Bégoua, Christophe Gazanguinza, a plaidé pour la fourniture de l’électricité à la population durant toute les nuits, le renforcement des effectifs des policiers et gendarmes qui y sont déployés, même en moyens roulants, la création des puits de forage pour l’accès à l’eau potable, la vulgarisation des latrines et la détermination d’un périmètre pour en faire un cimentière.
Le coordonnateur du site de Don Bosco, Denis Denayo, lui, a rappelé qu’au départ, 48.750 personnes étaient sur le site dont il est le représentant. A ce jour, beaucoup de personnes sont spontanément rentrées chez elles et qu’il n’en reste que 967 regroupées au sein de 443 ménages.