Les combattants ex-Séléka du camp Beal sont sortis dans la rue ce matin. Ils ont bloqué l’avenue des Martyrs menant l’aéroport Bangui-Mpoko. Des coups de feu ont été entendus dans la foulée. Les ex-Séléka ont repris leur mouvement. Ils ont jeté deux grenades devant l’hôpital communautaire, ce qui a fait fuir les médecins et plusieurs parents de malades. A l’issue, ces ex-Séléka ont bloqué la circulation sur cette avenue. Les revendications réelles de cette manifestation ne sont pas encore connues mais selon un de leurs leaders contactés quelques minutes après, ils seraient en train de montrer leur mécontentement suite à l’assassinat d’un des leurs « il y a des gens qui commencent à attaquer nos frères qui tentent de sortir pour faire des courses. Un élément a été tué, c’est ainsi que la base a décidé d’organiser cette manifestation qui est tout à fait légitime. Nous ne pouvons pas laisser cet acte sous silence. Il faut que les autorités se prononcent là-dessus. Voilà pourquoi nous sommes dans la rue. Je confirme que nous avons bloqué la circulation sur l’avenue des martyrs avant de voir clair dans cette situation ».
Selon d’autres éléments contactés, cette manifestation est la suite de celle, il y a quatre jours « au fait on n’a pas encore trouvé de solutions à nos revendications. Le gouvernement nous avait donné trois jours. Nous avons déjà dépassé le délai. Nous voulons une réponse » a expliqué un élément contacté ce matin par Centrafrique Libre.
Il faut préciser que c’est devant la télévision nationale que les éléments ex-Séléka du camp Beal se sont rassemblés pour bloquer la route. Un journaliste de la télévision a expliqué à Centrafrique Libre qu’il n’est pas possible de rentrer dans la concession de cette chaine nationale « je suis arrivé à quelques mètres de la télévision mais je ne pouvais pas tenter de franchir leur dispositif, c’est comme cela que je suis revenu à la maison où je me trouve en ce moment ».
Selon la même source, les casques bleus basés à la primature ont tiré quelques coups de feu après que les Séléka aient jeté les grenades devant l’hôpital « malgré les tirs des éléments de la Minusca, ils sont restés sur la rue » a-t-elle indiqué.
Des témoins ont confié à Centrafrique Libre que ces anciens combattants ont failli tuer le chauffeur d’ONG qui avait tenté de franchir leur dispositif « c’est grâce aux casques bleus que ce chauffeur a eu la vie sauve » a précisé un témoin.
Au moment où nous mettons sous presse, les ex-Séléka sont encore sur l’avenue des Martyrs.
Diane LIGANGUE