Chers camarades
Je n’ai pas été éduqué d’engager une polémique stérile et sans fondement avec mes camarades. Mais mon honneur est de refuser d’être muselé sur des propos diffamatoires et attentatoires aux vies privées d’autrui tels que décrits dans un article titré « lettre ouverte à Martin Ziguélé » parut dans le quotidien « MEDIAS+ » n°1519 du 15 septembre 2016 et « détournement des biens matériels du Parti et enrichissement illicite avec sa famille et son clan : les jours du camarade Ziguélé sont comptés à la tête du MLPC », parut cinq jours plus tard dans un autre quotidien « L’Expansion » n°590 du 20 septembre 2016, j’ai décidé de réagir, en ma qualité de militant de ce parti de vous dire ce que je pense de vos écrits.
Chers camarades,
J’abhorre les manœuvres politiciennes, la perfidie, les sous-entendus, et par-dessus tout le manque de courage et de franchise dont vous faites preuves dans vos écrits concertés.
Vous croyez vous cacher derrière un arbre pour cracher vos haines, pour injurier et dénigrer le leader du MLPC et sa famille par des accusations malhonnêtes et des insinuations écœurantes qui relèvent de la seule volonté délibérée de nuire à sa personnalité et voir s’effondre le MLPC.
Durant vos années de repos au MLPC après celles menées, sans résultat, en transhumance politique, vous aviez bénéficié de soutien tout azimut du camarade Martin ZIGUELE, président du MLPC de ce parti. De la formation au soutien financier et à vous et à votre famille. Il vous a nouveau fait confiance pour l’assister dans sa course à la présidence de la République. Aujourd’hui, vous semblez devenir « Grand quelqu’un » et vouloir prendre son fauteuil. Demandez à nos grands-parents la suite de l’histoire d’une grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf.
Par vos propos et comportements durant la campagne électorale, je devinais à vous des militants transhumants en quête du bien-être. Vous n’aviez pas de conviction quand vous militiez au sein du parti. Tous vos faits et gestes de « vaka by vaka » ne tiraient que le coffre-fort du parti et de son président. Et vous en aviez largement reçu pour acheter des terrains et bâtir des fondations à vos copines.
A moment où vous ne pouvez plus avoir, en bande organisée, vous aviez cru vendre le MLPC, notre parti par une alliance hypocrite lors du second tour des élections afin de procurer des maigres avantages individuels pour votre survie. Or en réalité c’est vos âmes et vos facultés humaines que vous aviez certainement rendus à qui de droit. Les effets secondaires vous agitent.
Ces perturbations morales et comportementales vous poussent désormais à ménager et soudoyer en monnaie locale par personne interposée bien connue certains camarades à Bangui et en province en vue de perturber les activités du parti allant des Assemblées générales au Congrès en passant par le conclave dans le but ultime de prendre la tête du parti. Aujourd’hui, ces camarades que vous croyez les soudoyer, n’ont pas perdu comme vous, leurs facultés de raisonnement et commencent à glisser au parti vos identités respectives.
Si vous ne vous sentez plus à l’aise dans le parti, par ce qu’il a raté le pouvoir, libre à vous camarades monnayés, de repartir d’où vous êtes venus. Le MLPC est un parti de masse que tout centrafricain a toute sa place pourvu qu’il milite à égalité avec ses camarades et dans le respect des statuts. Le MLPC n’est pas, non plus, vos patrimoines pour que vous en revendiquiez l’héritage.
Cher Camarade président,
Chers camarades militants,
Ne soyez pas abattus. C’est un secret pour personne que dans un grand parti comme le MLPC, il y’a et il y’aura toujours des militants à multiples casquettes, déguisés et /ou télécommandés par d’autres politiciens perdus.
Cher Camarade président, la méritocratie que vous cessez de prôner comme mode de gouvernance, est une redoutable arme de destruction massive sans munition. Ne vous soyez pas surpris de lire ou de voir de temps en temps des tics de certains de vos militants et sympathisants.
Pour conclure, chers camarades, l’heure n’est plus à râler, à penser autrement contre nos responsables, à développer chacun dans nos ghettos de fortune des considérations, des injures et calomnies, à attendre un congrès où il ne passera pas grand-chose.
A un an des municipales et régionales, l’heure est à l’unisson et aux débats intellectuels. Les calculs d’intérêts personnels et individuels, les compromissions et la mise en avant de « titres » obtenus à l’occasion des scrutins passés ne passeront plus après des militants convaincus de base.
Que chacun de nous comprenne qu’en politique, ce sont les idées, les actes et les résultats qui doivent guider l’action des uns et des autres et non les personnes. Ces dernières passent mais les idées restent.
Espérant que mon cri du cœur permettra à quelques-uns d’ouvrir leurs yeux, et à d’autres, de ne pas les fermer non plus afin de regarder l’avenir qui est devant nous.
Vive le MLPC
Modeste NGOUNSSIBE.