Bangui (LNC) – la preuve que l’on ne change pas le monde par des mots. Aux “tous les voyants sont en train de passer au vert” de Touadera, la MINUSCA répond : “tout va mal”. Cruelle descente dans la réalité par un constat accablant sur l’insécurité de nouveau galopante en RCA
S’il est reproché à l’organe onusien d’être incapable de prévention, et de n’être seulement que le pompier de service intervenant toujours trop tard. Au moins, il sait compter et faire des rapports.
Le dernier en date, produit cette semaine, dresse un bilan accablant de la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays lors des 15 derniers jours.
Au moins 86 cas de violation des Droits humains en RCA entre la mi-septembre et le début d’octobre. Un temps court, mais qui a fait des dégâts.
Vladimir Monteiro le porte parole de donner des précisions :
“86 incidents de violations et abus des Droits de l’homme et ayant affecté 88 victimes, Dont 6 femmes, 3 mineurs et une victime collective. Il s’agit d’une hausse du nombre des victimes depuis plusieurs mois.
Et selon différentes sources, les responsables, ce sont des éléments des groupes armés, ex Séléka, Anti-Balaka, LRA, mais également des AGENTS DE L’ETAT.
Nos collègues des Droits de l’homme ont constaté que les agents de l’état sont responsables de la majorité des DETENTIONS ARBITRAIRES GRAVES, tandis que les groupes armés sont responsables des violations graves y compris d’exécutions extra judiciaires, viols, traitements cruels, et actes de pillage.”