Alors que tous les indicateurs de la résolution de la crise centrafricaine sont au rouge et convaincu que des solutions appropriées ne viendront que de la classe politique et de toutes les forces vives de ce pays, Centrafrique Libre a dans sa recherche des hommes qui ont la capacité d’apporter une pierre à la reconstruction de ce pays, déniché un oiseau rare.
L’ingénieur en Génie civil Eddy Symphorien KPAREKOUTI né à Bangui, qui vient à peine d’entamer ses 45 ans et qui a créé depuis le début de l’année le Parti de l’Unité et de la Reconstruction (PUR) veut s’impliquer fermement dans la recherche des solutions durables aux crises répétitives qui ont précipité aujourd’hui son pays au fond du gouffre.
Interrogé par un de nos confrères qui cherchait à savoir pourquoi ce jeune leader voulait augmenter le nombre des partis politiques qui ne servent strictement à rien dans ce pays à part privilégier le nombril de leurs présidents fondateurs, M.Eddy Symphorien KPAREKOUTI qui n’est pas un adepte de la langue du bois surtout quand il parle de son pays a déclaré ceci: » Face à la succession depuis plus de trente ans de crises militaro-politiques qui ont considérablement ébranlé l’unité et la cohésion sociale de mon pays et face au constat d’échec de la classe politique toutes tendances confondues, face aussi à l’abandon de la jeunesse et vu la dernière crise qui continue d’aggraver le chaos dans lequel la RCA est définitivement plongé, il est évident pour moi de prendre mes responsabilités et d’offrir enfin au peuple centrafricain une nouvelle vision pour son avenir et lui redonner confiance. Je tiens à apporter ma totale contribution dans l’unité et la reconstruction de ce qui a été détruit depuis des décennies et j’ai décidé de fonder un parti politique ; le Parti de l’Unité et de La reconstruction, à Bangui. Ce parti apparait comme l’arche de Noé qui sauva en son temps l’humanité tout entière ! Le PUR rompt avec les anciens systèmes et privilégie l’unité et la cohésion sociale de son pays ».
Eddy Kparekouti d’ethnie Souma, originaire de la sous-préfecture de Markounda, est le fils d’Alphonse Kparekouti, militaire admis à la retraite et de Namsona Hélène.
Selon un des proches d’Eddy Kparekouti contacté par Centrafrique Libre, ce dernier cultivait déjà à l’âge de 15ans. Il avait sa propre plantation (maïs, manioc etc.) dans la ferme de sa grand-mère feue Kpa Marie au village Boutili à 55 Kms de Bangui.
En 1986 alors qu’il n’avait que 17ans, M. KPAREKOUTI qui passait ses vacances à Yaloké chez son grand père GATI KOUI fit la rencontre d’un pasteur congolais venu dans le cadre d’un séminaire au lycée des églises évangéliques. Il lui tint compagnie durant ce bref séjour, ce qui permit à ce dernier de déceler en lui de fortes aptitudes humanistes.
Le jeune s’est fait également remarqué grâce à sa manière de rendre des services aux personnes âgées en allant par exemple leur chercher de l’eau à la rivière ou en exécutant des petites tâches domestiques. Cette rencontre change la vie d’Eddy KPAREKOUTI né de parents chrétiens Centrafricains et baptisé à l’église Evangélique des frères de Castors par le pasteur David Bendjima, église qu’il fréquente jusqu’à son départ pour la localité de Yaloké. Le pasteur Congolais lui propose une tutelle dans son pays afin de lui permettre de poursuivre ses études.
Notons qu’avant de tomber sur la route de ce pasteur M. KPAREKOUTI s’était converti à l’islam par le défunt imam Djibril de la grande mosquée de Yaloké. Un peu choqué mais pas abattu, cet homme de Dieu ne renonce pas à l’aider. Il l’emmena à Kinshasa, capitale du Congo démocratique où il passa le reste de ses années d’études secondaires jusqu’à l’obtention d’un diplôme d’Etat.
Chanceux, ce dernier décrocha grâce au concours d’un homme d’affaires soudanais établi dans ce pays, une bourse d’études pour la prestigieuse université Internationale de l’Afrique à Khartoum au Soudan. Il avale des diplômes entre 1990 et 1997 et fini Ingénieur en Génie Civil tout en étant à la fois un brillant président de l’association des étudiants Centrafricains et un éclatant secrétaire général de l’association des étudiants d’Afrique Centrale.
Commence alors le début d’une riche carrière. Employé comme stagiaire durant six mois ensuite comme ingénieur supérieur par la Société Soudanaise de fabrication de fer et d’acier, le talentueux KPAREKOUTI qui est doté d’un esprit créatif et qui est très ouvert, répond favorablement à la sollicitation de ses collègues tanzaniens en intégrant la société de travaux publics ‘‘MATIMILA INVESTMENT LIMITED’’ en 1998 à Dar ES Salaam.
Ambitieux, le jeune ingénieur devient en 2005 co-actionnaire de cette société avant de créer lui-même sa propre entreprise dénommée Bangui International Limited dont il est le président directeur général. Cette entreprise est spécialisée dans les travaux publics et les transports.
Le séjour d’un vieux tronc d’arbre dans l’eau ne le transforme pas en vieux crocodile dit un adage populaire, ou encore mieux un proverbe centrafricain dit que « Kondo a kè Da ti lo ndali ti pourou ti lo apè « la poule ne fuit pas son poulailler pour ses excréments. Ses deux expressions témoignent la vision de M. Eddy KPAREKOUTI pour son pays. Ce dernier a beau séjourné longtemps à l’étranger ce qui lui a permis d’avoir une très grande expérience sur le développement et la lutte contre la pauvreté mais il demeure toujours centrafricain dans l’âme et dans son cœur.
Marié avec une tanzanienne issue de la bourgeoisie locale avec laquelle il eut trois enfants, le président du PUR qui a un train de vie élevé en Tanzanie n’est pas prêt, pour rien au monde, à abandonner son pays, la RCA totalement meurtrie par les crises militaro-politiques.
D’ailleurs déjà en 2010 suite à l’absence des représentations diplomatiques de la RCA dans les pays d’Afrique de l’Est, M. KPAREKOUTI avait créé l’Association des Centrafricains Résidents en Tanzanie et en Afrique de l’Est (ACART). Grâce à celle-ci, les centrafricains de la Tanzanie et des contrées d’Afrique de l’Est peuvent brandir le drapeau de la RCA lors de grands évènements. l’ACART leur permet aussi de s’organiser pour défendre leurs droits et surtout d’exister en Tanzanie.
Durant cette même année 2010 M. KPAREKOUTI a créé en Centrafrique la coopérative minière «NAMSONA DE BOFERAN » dont le siège est à Bangui. Cette entreprise opère aussi à Boda et à Bangadou dans la préfecture de la Lobaye. Cette compagnie minière est très prospère et emploie à ce jour une soixantaine de personnes par chantier.
En s’apercevant que la pauvreté centrafricaine est beaucoup plus mentale que matérielle et que plus de 80% des jeunes centrafricains étaient sans travail et vivaient dans une extrême pauvreté, l’ingénieur en Génie civil a fondé en 2012 en Centrafrique, l’Association des Jeunes Centrafricains pour la Lutte Contre la Pauvreté. L’objectif étant de convaincre les jeunes que la RCA n’est pas un pays pauvre, contrairement à ce que dit le monde; de réunir le maximum de jeunes qui n’ont pas accès à la parole mais qui veulent faire entendre leurs voies et qui sont les futurs bâtisseurs de la RCA, de mener des actions concrètes avec des stratégies crédibles pour l’avenir de notre pays afin de procéder à un désenclavement des esprits et mettre en pratique le « Travail » qu’il a érigé en troisième mot de la devise de son parti le PUR.
L’arrivée de la Séléka au pouvoir avec les conséquences fâcheuses qui ont définitivement poussé ce pays dans le chaos a renforcé davantage la détermination du jeune leader KPAREKOUTI à offrir une nouvelle vision de la politique à ses compatriotes.
Même si le PUR vise le bien être des centrafricains et se veut un parti intègre, avant-gardiste, qui veut occuper totalement l’espace socio-politico-économique et culturel de la RCA, le parcours exceptionnel de son président, l’ingénieur KPAREKOUTI qui revient de loin, laisse présager une prise de responsabilité inattendue: Il pourrait devenir contre toute attente et surtout si le peuple le lui réclame un des rares postulants à l’élection présidentielle de 2015, à avoir un dossier propre et jouir d’une intégrité jamais égalée.
Fort de ses expériences toutes acquises à l’étranger, M. KPAREKOUTI qui est polyglotte (Sango, français, Anglais, Arabe, Kiswahili) et qui est un musulman modéré est un véritable atout pour la RCA à l’heure où des valets et leurs maîtres peu fréquentables utilisent la religion pour atteindre leurs buts égoïstes qui est de créer la zizanie et pour voler ses richesses et maintenir son peuple dans un dénuement total.
Wilfried Maurice SEBIRO