Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, s’est adressé le 06 octobre à ses compatriotes, trois jours après la résurgence de la violence dans son pays
Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, s’est adressé le 06 octobre à ses compatriotes, trois jours après la résurgence de la violence dans son pays. Il estime qu’il s’agit d’un sabotage de l’effort de reconstruction et, cependant, n’a pas annoncé des mesures pour endiguer cette violence.
La furie des violences dans l’arrière-pays, notamment à Kaga-Bandoro, Kouango, Koui et la tension communautaire à Bangui et dans d’autres contrées, ajouté à cela la menace du retrait des Anti-Balaka du DDRR et leur projet de reprise des armes, puis la prochaine assemblée générale des Ex-Séléka à Bria, constituent un cocktail Molotov qui risquerait de compromettre les efforts de reconstruction de la Centrafrique.
Cette dégradation du climat sécuritaire, qui a des incidences sur la relance de l’économie centrafricaine, interpelle le président de la République, Faustin Archange Touadera, qui a prononcé un discours à la Nation.
Pour Touadera, les hostilités de Ndometé, de Kaga-Bandoro, de Kouango, de Koui, de Bocaranga et du KM5 à Bangui, savamment orchestrées par les ennemis de la paix, « viennent encore une fois de plus poignarder la République centrafricaine dans le dos pour la faire basculer à nouveau dans le chaos », avant d’ajouter qu’ils « n’ont que pour seul but, la remise en cause des efforts de stabilisation chèrement acquise ».
Garant de la sécurité des Centrafricains, le président a promis que « ces actes de barbarie ne resteront jamais impunis. Les auteurs identifiés seront traqués et traduits en justice ».
Ainsi, face à cette violence qui risquerait de replonger la RCA au fond de l’abîme, le chef d’Etat appelle ses compatriotes « à la vigilance et à une mobilisation pour barrer la route à l’imposture ». Le regain de violences inquiète les autorités centrafricaines qui auront rendez-vous à la quinzaine de novembre 2016 avec la communauté des bailleurs de fonds à Bruxelles pour mobiliser les moyens pour sa reconstruction.