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Centrafrique/reconstruction : le gouvernement sollicite une aide internationale de 3,1 milliards de dollars
Publié le jeudi 13 octobre 2016  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Le président et les membres du gouvernement.
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La République centrafricaine (RCA) sollicite l'aide de la communauté internationale pour financer son programme de reconstruction d'un montant de 3,1 milliards de dollars, dévoilé lors d'une réunion avec les partenaires au développement tenue mercredi à Yaoundé, la capitale du Cameroun.
Avec le soutien des Nations Unies, le gouvernement centrafricain a choisi d'organiser dans la capitale camerounaise, siège sous-régional en Afrique centrale de nombreuses organisations internationales, sa sixième "rencontre des partenaires techniques et financiers" en vue de la présentation des besoins de financement de son plan de relèvement et de consolidation de la paix.
C'est une rencontre préparatoire à une table ronde des donateurs prévue le 17 novembre à Bruxelles (Belgique), au cours de laquelle le pouvoir de Faustin Archange Touadéra, élu le 14 février, entend mobiliser un montant de 3,1 milliards de dollars (environ 1.550 milliards de francs CFA), destiné notamment à l'exécution de ce plan visant à une sortie de crise durable.
D'une durée de mise en œuvre de cinq ans, de 2017 à 2021, ce programme comporte trois axes d'intervention prioritaires visant à permettre, d'une part, de soutenir la paix, la sécurité et la réconciliation, d'autre part, de renouveler le contrat social entre l'Etat et la population et, enfin, de relever l'économie et relancer les secteurs productifs, selon les explications officielles.
Environ la moitié des financements recherchés (1,6 milliard de dollars) devra être consacrée aux priorités identifiées pour les trois premières années, a indiqué le ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération, Félix Moloua, à la tête d'une délégation gouvernementale comprenant cinq autres ministres dont celui des Affaires étrangères, Charles Armel Doubane.
Plus de six mois après son accession à la magistrature suprême le 30 mars, la tâche reste ardue pour le président Faustin Archange Touadéra et son gouvernement dirigé par Simplice Sarandji, son ancien directeur de campagne, pour combler les attentes d'une population meurtrie par un conflit interminable.
Y compris dans la capitale Bangui, les violences provoquées par la grave crise consécutive à la prise du pouvoir de l'ex-coalition de la Séléka le 24 mars 2013 persistent dans le pays et l'économie peine à redécoller.
Au cours des derniers mois, plus d'une centaine de personnes ont été tuées dans des attaques de groupes armés et des affrontements intercommunautaires, selon une estimation des Nations Unies.
"Nous sommes dans une période de grand banditisme et de criminalité, parce que les armes circulent", a expliqué à Xinhua M. Moloua.
Près de la moitié des quelque 4,6 millions de Centrafricains est déclarée comme ayant besoin d'assistance humanitaire et environ 2 millions nécessitent l'aide alimentaire, rapporte en outre le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
D'après ces statistiques encore, presque la totalité (95%) de cette même population vit dans des conditions d'hygiène déplorables, du fait de l'absence de latrines fonctionnelles, tandis que près de trois quarts (70%) souffrent par ailleurs d'un manque d'accès à l'eau potable.
En dépit des progrès accomplis en matière d'éducation, où le pourcentage d'écoles opérationnelles a augmenté de 35% en 2014 à 75% en 2016, l'on dénombre à ce jour environ 800.000 enfants ayant besoin d'être scolarisés.
Les autorités centrafricaines sont par ailleurs préoccupées de créer les conditions d'un retour au pays de 468.000 réfugiés présents dans les pays voisins (Cameroun, République démocratique du Congo et Tchad) et la relocalisation de 361.000 déplacés internes, selon les chiffres révélés par la ministre des Affaires sociales et de la Réconciliation, Virginie Mbaïkoua.
Une baisse importante est déplorée au sujet de l'assistance humanitaire internationale nécessaire à la prise en charge de ces personnes en détresse. De 377 millions de dollars en 2014, celle-ci est chiffrée à 162 millions cette année.
"Le pays reste dans une situation critique et les défis demeurent considérables", a relevé l'ambassadeur, chef de la délégation de l'Union européenne au Cameroun, Françoise Collet, pour justifier la tenue de la conférence des bailleurs de fonds programmée le 17 novembre à Bruxelles, en présence du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon.
"Le soutien des bailleurs de fonds est indispensable", a ajouté la diplomate européenne.
Pour le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies, Fabrizio Hochschild, "les acquis importants obtenus sur plusieurs fronts par la Centrafrique risquent d'être perdus si nous ne lui apportons pas les moyens dont elle a besoin pour sortir définitivement des crises et s'engager dans la voie du développement". F
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