Climat toujours très tendu à Kaga-Bandoro en Centrafrique. Des combattants de l'ex-Seleka en armes étaient toujours visibles jeudi 13 octobre en ville et selon des témoins, les pillages se sont poursuivis. Mercredi, ces combattants s'en sont pris en particulier au site de déplacés situé à l'évêché de la ville. Les bâtiments religieux ont été pillés ou détruits, tout comme les locaux appartenant à plusieurs ONG, et de nombreuses autres maisons ou abris de fortune, avant que la Minusca finisse par repousser les assaillants. Ces violences de mercredi ont fait 30 morts et une soixantaine de blessés, selon le dernier bilan fourni par la Minusca.
Mgr Tadeusz Kusy est l'évêque de Kaga-Bandoro depuis un peu plus de deux ans. Mercredi il n'était pas en ville quand les violences ont éclaté. Mais selon lui, il semble bien que l'Eglise catholique était ciblée par les assaillants. « Ce qui s’est passé (mercredi), nous l’avons pressenti il y a quatre semaines, rapporte-t-il. D’abord on a attaqué notre presbytère, la maison des prêtres le 13 ou le 14 septembre. Et puis les deux paroisses qui sont aussi à proximité du centre de Kaga-Bandoro ont aussi été attaquées, pillées. J’ai l’impression que c’est prémédité. Qu’il y a quelqu’un qui propose de provoquer ainsi l’Eglise. »
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