Méfiance et défiance à Kaga-Bandoro, en Centrafrique, après la flambée de violences de ce mercredi 12 octobre 2016. Une attaque sur un site d'accueil de déplacés à l'évêché a fait 37 morts, selon un bilan du bureau des affaires humanitaires de l'ONU. Plusieurs sources accusent les ex-Seleka d'être responsables de cette attaque en représailles après une tentative de braquage la veille. Pour la première fois, la faction pointée du doigt donne sa version des faits. Le MPC, qui répond aux ordres du général Mahamat al-Khatim, dément être à l’origine des violences.
Abel Balenguélé est le secrétaire général du MPC. Depuis Bangui, il dément la version du braquage d'un groupe électrogène qui a mal tourné. Tout a commencé, selon lui, par la mort mardi soir de deux hommes du MPC, dans deux évènements distincts.
Selon Abel Balenguélé, quand des éléments du MPC vont récupérer le deuxième corps au site de l'évêché, ils ont essuyé des tirs nourris : « Avant d’atteindre le site, nos éléments ont essuyé des coups de feu. Il y a deux hommes qui sont morts et les autres ont demandé à la Minusca (la mission onusienne) des tirs de sommations pour disperser les assaillants afin de permettre aux nôtres d’aller récupérer le corps. C’est ainsi que les nôtres sont allés jusque quand le camp pour récupérer le corps, à ce moment-là, les coups de feu ont continué et les nôtres ont riposté. C’est comme ça qu’il y a eu des morts dans le camp ».
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