Kaga-Bandoro, dans le centre de la Centrafrique, est à l'arrêt depuis mercredi. Les violences qui ont fait 37 morts ont achevé de couper la ville en deux. Les habitants qui dépendent de l'assistance humanitaire voient les ONG réduire la voilure et craignent de nouvelles violences.
Depuis trois jours, Kaga-Bandoro est paralysée par la peur. Au sud de la ville, 6 000 déplacés sont toujours massés autour de la base de la Minusca et du bâtiment du bureau conjoint. Déplacés et habitants craignent une nouvelle éruption de violence, de nouveaux pillages. Ils craignent la pluie, la boue et les maladies qu'elles charrient comme le choléra. Mais par-dessus tout, ils ont faim. La peur les empêche de circuler et surtout de se rendre dans le nord de la ville, chez les commerçants musulmans où ils pourraient s'approvisionner, de l'autre côté du pont qui marque désormais la séparation entre les deux Kaga-Bandoro.
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