NGAKOBO —- Après le site des déplacés de Kaga-Bandoro, c’est au tour de celui de Ngakobo d’être attaqué. L’agression a eu lieu entre 3h et 4h du matin du 15 octobre et a fait 10 morts et 12 blessés. L’information a été confirmée au RJDH par Sylvain Marandji Député de Kouango 2.
Les déplacés du site de Ngakobo ont été la cible d’une attaque qui serait organisée par des ex-Séléka proches de l’UPC. Cette agression a été dénoncée par le Député de Kouango 2, Sylvain Marandji qui a critiqué le contingent Mauritanien de la Minusca pour son laxisme. « Ces faits se sont produits aussitôt après la relève du chef de contingent Mauritanien de la Minusca, et nous savons tous ce qui se passe. Est-ce que la Minusca est là pour protéger la population ? Je ne pense pas ! » A-t-il déploré.
Selon Nicaise, un témoin joint au téléphone par le RJDH, « tout a commencé à 4h 30 avec des tirs à l’arme lourde dans le site. Nous avons enregistré surplace six morts et des blessés. Actuellement, nous avons recensé déjà dix morts. Les patrouilles de la Minusca ne sont pas visibles dans la ville et la peur a gagné tous les esprits, les éléments de la Minusca n’ont pas apporté secours aux blessés », a-t-il affirmé.
Sur les auteurs du drame, une source de la gendarmerie a signalé que ce sont les éléments assimilés aux ex-Séléka de l’UPC qui ont commis ces crimes qui se sont soldés par 10 morts et 12 blessés dont les cas graves ont été transférés à Bambari pour des soins.
Joint par le RJDH, Hassane, secrétaire général de l’UPC rejette la paternité de cette attaque et l’attribue aux Anti-Balaka. Pour lui, « cette incursion armée est organisée pour discréditer son mouvement ». Il a ajouté que quatre personnes ont trouvé la mort sur place lors de cette attaque qui serait partie d’une dispute entre un Anti-Balaka et un déplacé.
Contacté par RJDH, le service de la communication de le Minusca n’a pas été joignable pour sa version des faits. Du coté anti-Balaka de Ngakobo, il est encore difficile de rentrer en contact avec leur leader.
Actuellement, un calme précaire règne après l’attaque de Ngakobo qui intervient quatre jours après celle de Kaga-Bandoro qui a fait plus d’une trentaine de morts obligeant l’Etat à décréter une journée de deuil et de prière sur toute l’étendue du territoire national.