Un document confidentiel de l'ONU met en doute la véracité d'un grand nombre de cas d'abus sexuels commis en Centrafrique par des Casques bleus et des soldats français de Sangaris. Des témoins auraient été incités à fournir de faux témoignages en échange d'une compensation financière, selon cette note interne à l'ONU.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Le document jette le trouble sur un scandale qui agite l'ONU depuis maintenant près de deux ans en Centrafrique. Selon cette note confidentielle, qui se base sur l'enquête concernant les 150 accusations d'abus sexuels lancée entre mars et juin dernier contre les contingents gabonais et burundais de la Minusca, mais aussi les forces françaises de Sangaris déployées à Dékoa, la moitié ne reposent sur aucune preuve formelle. Seul un cas sur cinq serait parfaitement incontestable et concerne des cas d'exploitation sexuelle, notamment en échange de nourriture.
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