Suite aux allégations infamantes parues dans votre journal et relayées par des tracts distribués dans la ville, EMERGENCY démentit catégoriquement toutes les accusations portées, qui sèment le doute sur la réputation de notre travail, et exprime son profond mécontentement.
EMERGENCY souhaite donc préciser comment les faits se sont passés, pour rétablir la vérité ainsi que pour réhabiliter son bon nom et souligner la qualité, l’honnêteté et l’irréprochabilité du travail effectué depuis 2009 pour la population centrafricaine.
Le 15 octobre 2016, EMERGENCY a admis au Complexe Pédiatrique de Bangui un patient de neuf mois pour un abcès suspecté à l’hémithorax. Le jour suivant, dimanche 16 octobre, notre staff a opéré l’enfant, effectuant une procédure d’incision et drainage. Suite à l’intervention chirurgicale, nous avons confirmé le diagnostic de fasciite nécrosante au niveau du thorax. Après quatre heures d’hospitalisation dans le département de soins intensifs post-opératoires, pendant lesquelles le personnel d’EMERGENCY a fait tout le possible, le patient est malheureusement décédé.
A souligner que notre staff a expliqué clairement aux parents du patient la raison du décès et que le corps a été transféré directement à la morgue de l’hôpital communautaire, au contraire de ce qui est affirmé dans l’article.
Afin de dissiper tout doute, une autopsie a été effectuée par une équipe indépendante de l’hôpital communautaire désignée par Monsieur le Procurateur de la République. Le résultat, arrivé le matin du mardi 18 octobre, confirme que les incisions effectuées pendant l’opération étaient au niveau superficiel et exclut donc la possibilité d’un prélèvement quelconque d’organe du corps du patient.
L’autopsie confirme aussi l’analyse préliminaire réalisée la nuit même du jour du décès à la présence d’un représentant du Gouvernement et qui déjà avait vérifié l’exactitude de l’opération sur la base du diagnostic identifié et l’impossibilité d’un prélèvement d’organe du patient qui, suite à l’opération, a survécu pour quatre heures dans le département de soins intensifs.
Suite à ces fausses accusations et au climat de soupçon et de méfiance créé par des déclarations pas vérifiées et diffamatoires, EMERGENCY a décidé d’interrompre les activités cliniques au Complexe Pédiatrique et de suspendre toute nouvelle admission au Centre Pédiatrique, tout en garantissant, en ce dernier cas, les soins aux patients déjà hospitalisés.
EMERGENCY demande donc à la rédaction de votre journal de rétablir la vérité sur la base de ces éléments afin de réhabiliter publiquement le nom d’EMERGENCY et la bonne réputation de son travail, dont plus de 240.000 personnes ont pu bénéficier gratuitement depuis 2009.
EMERGENCY demande aussi aux autorités une confirmation de l’invalidité et de la fausseté des accusations lancées. Le climat actuel qui relaye et amplifie l’entité de ces fausses accusations compromet la possibilité de la part de l’association de continuer sereinement ses activités médicales dans le pays qui visent à contribuer à la santé du peuple centrafricain.