Les atteintes aux Droits de l’Homme à Kaga-Bandoro étaient au centre de la conférence de presse hebdomadaire de la Minusca de ce mercredi 19 octobre. La mission a annoncé que des enquêtes sont en cours pour identifier les auteurs des événements surtout à Kaga-Bandoro afin de déterminer les responsabilités.
Dans sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire, Ikavi Gbetenou de l’information publique de la Minusca a rappelé que de tels agissements ne resteront pas impunis. Selon elle, des poursuites seront diligentées « pour appréhender les auteurs et les instigateurs de cette tragédie afin qu’ils répondent de leurs actes devant les tribunaux compétents y compris les cas échéants pour crime de guerre ».
Sur les violences de la semaine, elle a rapporté que « la Minusca a pu surveiller, vérifier et documenter tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays, une trentaine d’incidents liés aux violations et abus des Droits de l’Homme ayant fait plusieurs victimes ». Elle a ajouté que « des enquêtes sont en cours pour identifier les criminels de ces civils, surtout ceux qui ont perpétré les attaques du 12 et 13 octobre à Kaga-Bandoro « .
Dans son entretien avec la presse, la Minusca a mis en cause les ex-Séléka de l’UPC de Ali Darasse, le FPRC et le MPC dans les violences qui indignent l’opinion. Quatre crimes sont attribués au FPRC et au MPC.
Par ailleurs, quinze (15) cas ont été attribués à la gendarmerie pour détentions arbitraires. Cinq (05) concernent la Section d’Investigations et de Recherche.
Selon la cheffe de l’unité des publications à la Minusca, plusieurs missions internationales ont été déployées dans le pays afin de mener des investigations dans le cadre d’une poursuite judiciaire.
Plus d’une centaine de personnes sont tuées dans les dernières attaques du site des déplacés du 12 et 13 octobre à Kaga-Bandoro. Cette attaque coïncide avec la demande de l’OCDH d’ouvrir une enquête internationale sur ces crimes