Bangui — la ville morte lancée par la société civile est aussi marquée par les violences dont plus de huit (8) morts. La société civile a accusé la Minusca d’avoir tirée sur la population civile, accusation rejetée par l’institution onusienne qui parle des opérations de démentiellement des barrières et le gouvernement accuse la société civile d’être à la solde des politiques qui visent à porter un coup dure à la table ronde de Bruxelles prévues pour le 17 novembre.
Joint par le RJDH, Gervais Lakosso rend responsable la Minusca des tueries « les éléments de la escorte du représentant spécial des Nations Unies ont tiré sur la population au quartier Sango qui manifestait les mains nues et pacifiquement. C’est une manifestation responsable et depuis le matin, ces armes lourdes qui sont écoutées, c’est la Minusca seule qui a tiré pour intimider la population » a-t-il indiqué.
Accusation rejetée par Vladimir Montéiro porte-parole de la Minusca qui n’a pas donné de bilan « nous ne tirons pas sur la population civile, nous sommes intervenus pour enlever les barricades érigées par des manifestants dont certains étaient d’ailleurs armés, nous sommes intervenus, il y a des tirs de sommation et nos troupes ont fait usage de gaz lacrymogène pour enlever les barricades sur certains points » a-t-il affirmé.
Le gouvernement condamne l’action de la société civile et dénonce l’instrumentalisation par les politiques sans citer des noms « la société civile c’est l’arbre qui cache la forêt, nous savons que ce sont les hommes politiques qui sont derrière et qui manipulent l’opinion en demandant aux jeunes à ériger des barricades et ils sont connus des services de police et de justice » a martelé le porte-parole du gouvernement, Theodore Joussot.
Selon lui, l’action des politiques vise à nuire à la table ronde de Bruxelles « les enquêtes de la police sont en cours et le moment venu, le garde des sceaux va faire une déclaration à la presse et le contenu du plan ourdi contre les institutions de la République et ce qui est visé in fine, c’est la table ronde de Bruxelles » a-t-il ajouté.
La ville morte est l’aboutissement de la pétition lancée par le groupe de travail de la société civile pour demander le retrait des forces de la Minusca et le réarmement des forces armées centrafricaines (FACA).