Bangui connaît un regain de tension, ce lundi 24 octobre, en marge d'une opération ville morte et de manifestations organisées par plusieurs organisations de la société civile qui réclament le départ de la Minusca, la force des Nations unies en Centrafrique. Les violences qui ont endeuillé le pays ces dernières semaines, ont été le déclencheur de ce mouvement de colère.
Dès cette nuit, la capitale a vu s'ériger des barricades un peu partout et des rassemblements de manifestants se sont tenus dans de nombreux quartiers de Bangui, notamment symboliquement sur la place des Nations unies à Lakouanga, ou au rond-point des martyrs près du grand stade.
« Nous réclamons le retrait de la Minusca et la poursuite judiciaire des responsables de la Minusca », scande Gervais Lakosso, président du groupe de travail de la société civile à l'origine de ce mouvement. Et d’ajouter : « Nous demandons la levée immédiate et sans condition sur les armes en RCA, car pour nous, cet embargo n’a plus aucun sens à partir du moment où nous avons des autorités légalement établies. A nos autorités, nous demandons le redéploiement immédiat des armées centrafricaines, leur rôle est impératif, ils doivent entrer en action pour ne pas que ce soit encore les anti-balaka ou autres mouvements qui le fassent. »
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