Bangui — La situation sécuritaire dans la ville de Kaga-Bandoro est relativement calme après la visite du Chef de l’Etat Faustin Archange Touadera en compagnie du responsable de la Minusca. Selon des sources humanitaires, l’hôpital préfectoral a rouvert ses portes.
Cette accalmie est observée alors que Bangui a observé lundi une ville morte initiée par la société civile en réaction à la « passivité de la Minusca face à ces tueries ».
Selon le constat fait les humanitaires cités dans le rapport du bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), ce mardi 25 octobre, la situation sécuritaire est relativement calme, « cette accalmie observée depuis la visite du Président de la République a favorisé le retour de certains acteurs humanitaires dans la zone pour renforcer les opérations humanitaires en faveur des personnes affectées », a fait observer OCHA.
Pour OCHA, cette reprise de quiétude a également permis la réouverture de l’hôpital préfectoral, « les acteurs humanitaires ont commencé a apporté de l’assistance aux déplacés qui restent toujours regroupés à côté de la base de la Minusca. Des infrastructures Eau Hygiène Assainissement ont été installées et une ration alimentaire de 15 jours a été distribuée. Ces assistances visent à éviter la dégradation de la situation humanitaire en attendant la relocalisation des déplacés et le rétablissement de la sécurité », a expliqué cette agence des Nations-Unies.
Les regains de violence à Kaga-Bandoro le 12 octobre, ont eu également des conséquences sur la stabilité des communautés. Des évaluations des humanitaires ont révélé qu’entre Kaga-Bandoro et Mba (axe Botto), plus de 100 maisons ont été incendiées et les villages sont désertés de leurs populations tandis que ceux situés entre Kaga-Bandoro et Mingue (8 km de Kaga-Bandoro, axe Botto) sont pratiquement vides.
Le site des déplacés de Kaga-Bandoro a été attaqué par des ex-Séléka le 12 octobre. Le bilan officiel fait 37 morts, plus de 200 blessés et des maisons brulées, l’attaque qualifiée des représailles suite à la tuerie d’un élément de la Séléka lors d’un braquage.