A la base, ce résident de Bimbo, est musicien, et de talent de surcroit, mais á Libreville, mi-janvier 2013, sa vie bascule lors de la rencontre dans ville initiant une phase de transition politique en Centrafrique, manière de gérer le coup d’état de la séléka. Lakosso y sera présent en tant que “chef de mission de plaidoyer de la société civile centrafricaine”, une coquille vide inexistante créée pour l’occasion.
epuis, il était devenu “Conseiller” au CNT, le Conseil National de Transition, organe de substitution au Parlement, et poursuivra ses activités dans ce qu’il dénomme la société civile.
UN AGITATEUR COMPULSIF
Il y a pile un an déjà, en octobre 2015, le ministre de la Justice Aristide Sokambi le pointait déjà du doigt comme étant un fauteur de troubles à répétition.
En effet, il avait lancé un mouvement de désobéissance et de résistance civile dénommé “Le Temps de Beafrika”, qui très clairement le plaçait en porte à faux des difficiles efforts de retour au calme dans la capitale.
Sous son impulsion, en dépit d’un couvre feu, Bangui sera perturbé en septembre 2015 par des barricades érigées par ses séides, et appelant déjà au retrait des Forces internationales du pays. Ce fut dans un énorme désordre occasionnant violences et pillages.
Et têtu, de recommencer de nouveau hier avec sa nouvelle trouvaille de “BANGUI VILLE MORTE”. Une manifestation clairement interdite la veille par le gouvernement, par la voix de son porte parole Théodore Jousso, relayé par le Premier ministre Mathieu Sarandji sur les ondes nationales.
Dès lors, les confrontations avec les forces de l’ordre étaient inévitables. Une manifestation qui mettait en danger la vie des personnes y ayant pris part, du fait de son caractère illégal. Des confusions, au moins 6 morts et 14 blessés.
Lakosso se justifiant en accusant l’escorte sécuritaire de Parfait Onanga-Anyanga d’avoir ouvert le feu mortellement sur des manifestants.
REVENDIQUER LE RETRAIT DE LA MINUSCA EST UNE ABSURDITE
C’est tout simplement de l’inconscience, à un instant ou le pays a de nouveau replongé dans des crises graves diverses, ou le gouvernement face à des défis colossaux peine à assumer, ou donc, l’instant est à la fragilité et à la tentative de reconstruction de la Nation; de venir une fois de plus semer le trouble dans les têtes des populations déjà très perturbées, par la stigmatisation de la seule entité susceptible de, si ce n’est d’enrayer les violences et les crises humanitaires, mais tout au moins de s’y atteler, c’est dangereux.
La MINUSCA, coupable facile jetée à la vindicte populaire, subit les conséquences démagogiques d’agitations d’un populiste, déclarant réveiller le nationalisme, c’est tout simplement totalement irresponsable.
Mr LAKOSSO ne représentant que lui-même, soupçonné de complaisance pour les Anti-Balaka, s’adonne à des actes de manipulation des foules aux effets incalculables, avec dit-on la main occulte de Bozizé dont il fut proche, derrière lui.
D’un conseiller du ministère de l’intérieur en OFF :
“Franchement, ce type est complètement malade ! La MINUSCA s’en va, c’est lui Lakosso qui va la remplacer ? Il y a effectivement des problèmes avec la MINUSCA dans le pays, nous sommes conscients de cela. Mais se servir de ce mécontentement populaire là, c’est tout simplement de l’inconscience. Depuis le temps, son truc à lui c’est de foutre le bordel. Il allume le feu, et après il n’en assume pas les conséquences. Les morts qu’il y a eu hier, leurs sangs sont sur ses mains. Au lieu de nous aider à rebâtir le pays, lui joue au pyromane.”
Faire partir la MINUSCA, non seulement une fausse bonne idée, mais une complète stupidité. En absence de forces nationales susceptible de la supplier, c’est tout simplement se suicider, que de croire pouvoir les remplacer par des soit disant FACA que soudainement tout le monde réclame à tort et à cris, alors que ces individus dans le passé se sont régulièrement illustrés par des violences et des crimes sur les populations.
L’armée centrafricaine n’a jamais été une armée républicaine, mais comme presque partout dans la sous région, un instrument de répression perclus de tribalisme, aux mains du dictateur du moment. Sa mythification actuelle est un doux rêve.
D’ailleurs les rares actuellement sur le terrain ont déjà repris les bonnes habitudes de terrorisme à l’encontre des populations.
Remettre du feu sur un brasier ardent que l’on ne maîtrise pas, c’est aussi coupable que les crimes des bandes armées dans l’arrière pays. La MINUSCA est loin d’être parfaite, mais nous n’avons que ça en magasin, et devons faire avec. Faute de grives, on mange des merles (Faute d’avoir ce que l’on souhaite, il faut se contenter de ce que l’on a).