La France a dénoncé mardi "les provocations et attaques" contre la Minusca, la force de maintien de la paix de l'ONU en Centrafrique, au lendemain de violences qui ont fait quatre morts parmi les civils à Bangui.
Paris "met en garde tous ceux qui chercheraient à faire obstacle à la réconciliation des Centrafricains et souligne que les auteurs des violences devront rendre compte de leurs actes", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Romain Nadal.
"La France dénonce les provocations et attaques contre la Minusca et lui réaffirme son entier soutien", a-t-il ajouté.
Quatre civils ont été tués et 14 personnes blessées dans de violences lundi à Bangui où un collectif de la société civile centrafricaine avait appelé à une journée "ville morte" pour demander le retrait de la force de l'ONU, accusée de "passivité" face aux groupes armés.
La Minusca compte quelque 10.000 hommes.
Des attaques de groupes armés dans plusieurs localités de province ont fait plusieurs dizaines de morts ces dernières semaines dans le pays.
La Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par des rebelles séléka majoritairement musulmans, qui avait entraîné une contre-offensive des milices antibalaka majoritairement chrétiennes.
L'intervention de la force française Sangaris et de la Minusca a réduit l'intensité des massacres mais n'a pas réussi à stabiliser la situation sécuritaire dans ce pays classé parmi les plus pauvres au monde.
Et la force Sangaris, qui a compté jusqu'à plus de 2.000 hommes, quitte officiellement la Centrafrique fin octobre.
Environ 350 militaires français, équipés de drones d'observation, resteront néanmoins présents en RCA, dont une centaine au sein de la force de l'ONU.