Le procureur de la République, Ghislain Grézenduet, a annoncé, mercredi à Bangui, l’ouverture d’une enquête sur l’organisation, lundi, de l’opération ''ville morte'' qui s’est soldée par la mort de quatre personnes et quatorze blessés.
Pour le procureur de la République, dès lors que des Centrafricains sont tués lors d’une manifestation, « il est de notre devoir d’établir les responsabilités, c’est dans ce sens-là que nous avons ouvert cette enquête sur laquelle se penche déjà la Section de Recherches et d’Investigation (SRI) ».
L’objectif de cette procédure est, d’après le procureur, d’engager des poursuites contre les auteurs de l’organisation de la ville morte qui a été pourtant interdite par les autorités.
Gervais Lakosso, coordonnateur du groupe de travail de la société civile à l’origine de la journée ''ville morte'' n’est pas, selon le Procureur, visé par l’enquête puisqu’il s’est lui-même attribué la paternité de la manifestation qui était interdite.
Dans ces conditions, il devra répondre de ses actes, a expliqué le procureur.
Les activités ont totalement repris à Bangui depuis ce mercredi, quarante-huit heures après le mot d’ordre ''ville morte'' lancé par une partie de la société civile pour obtenir le retrait de la MINUSCA de la Centrafrique. Les forces onusiennes sont accusées de passivité face aux violences exercées sur les civils par des groupes armés.
BB/cat/APA