Bangui —- Délocalisés sur le site des déplacés de Benz-vi, les déplacés de Kaga-Bandoro arrivés à Bangui se plaignent de leur condition de vie, surtout leur santé qui est menacée. Une plainte exprimée ce mercredi 26 octobre au RJDH par le délégué de ces déplacés, Jean Bosco Ngouakouzou qui sollicite l’aide du gouvernement et des ONG nationales et internationales.
La situation sociale des déplacés de Kaga-Bandoro est précaire. Relocalisés sur le site de Benz-Vi, il y a 2.186 ajouté à ceux qui ont fui les violences dans le chef-lieu de la Nana-Gribizi. Ils déplorent leur condition de logement qui les expose aux maladies.
Leur délégué, Jean Bosco Ngouakouzou a souligné au RJDH qu’ils ont été bien accueillis par leurs frères déplacés qui étaient là avant eux, sauf qu’il n’y a pas assez de place pour les contenir tous, aussi il n’y pas de distribution alimentaire. « Nous dormons sur des nattes sans moustiquaires. Il n’y a pas de volet dans ce sens pour nous assister. A cela, s’ajoute le manque de distribution de vivres et de logements, car les dortoirs sont insuffisants. Ceux qui viennent de nous rejoindre n’ont pas de place pour dormir », a déploré ce dernier.
Il a invité le gouvernement de ramener le calme à Kaga-Bandoro pour faciliter leur retour dans leur localité d’origine. « Bien sûr que nous recevons des aides, mais nous souhaitons regagner notre ville pour nous permettre de reprendre nos activités. Et nous demandons aux ONG de continuer à nous soutenir car nous sommes sans force. Qu’elles nous emploient pour des travaux afin de subvenir à certaines de nos charges pour oublier ce que nous avons vécu ».
Près de 300 déplacés de Kaga-Bandoro étaient relocalisés sur le site de Benz-Vi, actuellement, il ne reste que 103 sur l’emplacement. L’un d’eux retrouvé ce matin chez le chef du quartier de Gobongo2 dit regagner son frère à Fouh suite à des difficultés qu’il a sur le nouveau site.
Interrogé sur le refus des déplacés d’habiter sur le site de Benz-Vi, le délégué rejette l’accusation et évoque le non-respect des principes et de la réglementation qui régissent un camp de déplacés. Pour lui, ils ont volontairement décidé de regagner le quartier. « Ceux qui créent ces problèmes-là, sont ceux qui ne veulent pas respecter les règles prescrites sur ce site. Il est interdit à tout le monde d’être à cheval entre le site et les familles d’accueil. Et bon nombre de ceux-là seraient les jeunes du quartier », a-t-il expliqué.
Des informations reçues auprès du juge du chef du quartier Gobongo2, les déplacés « continuent de venir à Bangui, mais comme nous n’avons plus ce pouvoir de les enregistrer, nous les orientons sur le site ».
C’est après une semaine de séjour à Gobongo que ces déplacés sont relocalisés samedi 22 Octobre sur le site de Benz-vi. Ils souhaitent tous regagner Kaga-Bandoro.