Bangui — Le Président Faustin Archange Touadéra rencontrera vendredi 28 octobre les forces vives de la Nation pour discuter de la situation générale du pays. La tenue de cette rencontre a été annoncée dans un communiqué lu à la radio nationale.
Dans le communiqué convoquant cette rencontre, la Présidence précise que ces échanges sont organisés pour permettre aux forces vives de la Nation de discuter de la « concorde nationale ». Le porte-parole de la présidence, Albert Yaloké, joint au téléphone parle d’une initiative du Chef de l’Etat visant à « écouter toutes les forces vives et discuter avec elles sur la question sécuritaire et du retour de la paix véritable ».
Cette rencontre était déjà demandée par certaines forces politiques du pays. L’URCA dans une déclaration rendue publique, le 26 octobre dernier, a demandé des concertations entre le président de la République et les forces vives de la nation afin d’avoir une position commune sur les violences qui ont émaillé la journée ville morte du lundi dernier.
Au début du mois d’octobre, le Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (MDREC), dans une lettre ouverte au Président de la République, avait aussi émis l’idée d’une rencontre inclusive pour discuter de la montée en puissance de l’insécurité.
L’opinion des hommes politiques et des leaders de la société civile contactés après l’annonce de cette rencontre, est partagée sur l’initiative du Chef de l’Etat. Joseph Bendouga, président de MDREC soutient cette démarche qui, selon lui « permettra au président de la République d’écouter tout le monde et de trouver des solutions à la flambée de violence ».
La rencontre convoquée par le Président de la République, n’est pas la solution selon Gervais Lakosso, coordonateur du Groupe de Travail de la Société Civile, organe à l’origine de la ville morte du lundi. Pour lui, ce sont les propositions du Chef de l’Etat qui permettront de donner la suite au mouvement « nous allons à cette rencontre pour écouter ce que le président va dire. C’est en fonction de ses propositions qu’on verra s’il faut lever ou non le mot d’ordre qui, je le précise n’est pas encore levé jusque là » confie t-il.
La rencontre entre le chef de l’Etat et les forces vives de la nation est convoquée alors que plusieurs villes de l’arrière-pays sont sous tension.