BANGUI,— Les Etats-Unis d’Amérique et la France ont dénoncé les violences contre la Minusca pendant la ville morte le 24 octobre 2016. Ces deux pays affirment leur soutien aux Nations-Unies en Centrafrique.
Ces positions interviennent après la ville morte initiée par le Groupe de Travail de la Société civile qui a provoqué la mort d’une dizaine de personnes et de nombreux blessés. La manifestation visait les forces de l’ONU à cause de leur « inaction » face aux exactions des groupes armés.
Dans cette déclaration, les États-Unis ont condamné les violences lors des dernières manifestations contre la Minusca le 24 Octobre 2016 à Bangui. « Nous exhortons tous les Centrafricains à rejeter la violence et de s’abstenir de toute sorte de rhétorique qui pourrait inciter à la violence », a déclaré John Kirby, porte-parole du département d’État américain.
La France a qualifié cette manifestation de « provocations et attaques » contre la Minusca et lui a réaffirmé son entier soutien. Même position pour les États-Unis qui « soutiennent fermement le travail des Nations-Unies, et des partenaires de la Centrafrique pour promouvoir la paix ».
Si les USA pensent que le « dialogue inclusif est la clé pour prévenir de nouveaux troubles et de maintenir les progrès réalisés par le président Touadera, le gouvernement Centrafricain, et la MINUSCA, afin d’assurer un avenir meilleur et une paix durable, pour tous les Centrafricains, Paris « met en garde tous ceux qui chercheraient à faire obstacle à la réconciliation des Centrafricains et souligne que les auteurs des violences devront rendre compte de leurs actes », lit-on dans le communiqué.
Dans cette déclaration, les USA ont salué « la première réunion du 12 Octobre, du Comité consultatif et de la surveillance du Programme national de désarmement, de démobilisation, de réintégration et de rapatriement ainsi que la participation de la plupart des groupes armés de la RCA. Nous encourageons les groupes qui n’ont pas encore envoyé des représentants à le faire maintenant ».
Plusieurs autres entités ont aussi dénoncé ces violences et le Procureur de la République a annoncée l’ouverture d’enquête afin d’établir les responsabilités de ceux qui ont tiré sur les manifestants.