BANGUI–Bientôt le renouvellement du bureau de la Fédération Centrafricaine de Volleyball. L’avocat Jérôme Lavou, président de cette fédération évoque l’Assemblée Générale Elective du 12 novembre prochain dans son entretien avec RJDH.
RJDH : Bonjour Maitre Jérôme Lavou, est ce que les étapes qui mènent au déroulement de l’Assemblée Générale Elective avancent bien ?
Jérôme Lavou (JL) : Bonjour Juvénal. Oui, le bureau fédéral a ténu la réunion qui a mis en place le programme de cette assemblée générale. Nous avons demandé à la Commission des candidatures de commencer son travail. L’enregistrement des candidatures a démarré depuis deux semaines et il prendra fin le 1er novembre.
Cette commission va se réunir pour la première fois, après cette date pour délibérer, et ensuite il y aura la période de contestation, suivie de la publication de la liste définitive. Quand ces étapes seront passées, nous organiserons l’assemblée élective le 12 novembre.
RJDH : Vous serez candidat à votre propre succession ?
JL : S’il y a un candidat sérieux, je pourrais lui lâcher le tablier, au cas contraire, avec tout le travail que j’ai fait, je me représenterais.
RJDH : Quelle appréciation faites-vous de votre mandat qui arrive à terme ?
JL : J’ai réussi au cours de ce mandat, à sortir la RCA de son mutisme d’auparavant. On parle de la RCA dans les conférences, les congrès, etc. Nous avons retenu pour abriter le tournoi de la zone Afrique Centrale, de Beach Volley entre les mois de mars et avril en RCA.
Au niveau de la FIVB (Fédération Internationale de Volley Ball, NDLR), j’ai réussi à décrocher le projet DREAM AFRICA qui va donner du nouveau souffle au volleyball centrafricain. Nous allons démarrer avec ce projet dans les écoles. C’est un projet de 1.000 ballons par an et 10.000 dollars trois fois, soit 30.000 dollars chaque année pour accompagner ces ballons. Le but est de vulgariser le volleyball à partir des jeunes pour avoir de vraies pépinières que la FIVB suivra jusqu’à la catégorie séniore.
RJDH : A propos du tournoi sous régional de beach volley qui aura lieu à Bangui au mois de mars, est ce que les préparatifs vont bon train ?
JL : Pour le moment, nous préparons le tournoi des jeunes de 20 ans qui aura lieu à Yaoundé en décembre. Nous avons monté un budget à cet effet qui est sur le bureau du Ministre des finances, mais vous savez que c’est la fin de l’année. Si l’Etat donne quelque chose, tant mieux.
Nous avons aussi prévu un plan « B ». Il consiste à ce que les membres du bureau fédéral cotisent pour supporter les frais du déplacement de décembre au Cameroun, même s’il faut emprunter la voie terrestre afin que ces jeunes là défendent les couleurs nationales. Généralement quand c’est ainsi, je suis obligé de supporter plus de la moitié du budget. C’est pourquoi j’ai dit, s’il y a un candidat sérieux, je ne me représenterais pas, mais si c’est quelqu’un qui viendra prendre le volleyball pour s’enrichir, même si pour le moment, il n’y a rien, je serais obligé de me représenter.
RJDH : Parlant maintenant des deux joueurs centrafricains qui doivent intégrer un club au Maroc, à quel niveau se trouvent leurs dossiers ?
JL : J’ai réussi à négocier un partenariat avec la Fédération Marocaine de Volleyball, notamment un club qui nous a demandé de lui présenter des jeunes. Nous avons nos joueurs qui sont présentement au top niveau. On a réussi à leur envoyer des vidéos, on est en train de les pousser à nous donner une réponse afin que ces jeunes-là aient un club marocain et gagnent leur vie à travers le volleyball.
RJDH : Pour finir notre entretien, comment entrevoyez-vous l’avenir du volleyball centrafricain ?
JL : En tout cas, j’ai noté que si le projet Dream Africa est bien géré, même si je ne suis pas là, cela ne voudrait pas dire que le volleyball a un avenir meilleur en Centrafrique.
RJDH : Maitre Jérôme Lavou, je vous remercie.
Propos recueillis par Juvénal KOHEREPEDE