La France met officiellement fin à l’opération SANGARIS en Centrafrique ce dimanche 30 octobre 2016. Les soldats français quitteront le territoire centrafricain les 30 et 31 octobre.
Le départ de cette force étrangère venue imposer la paix intervient au moment où la situation sécuritaire demeure encore tendue. Le pays vit dans le chaos depuis le renversement de François Bozizé en mars 2013.
Définitivement officialisé avec le déplacement du ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian, le départ des soldats de l’opération Sangaris était prévu depuis de longs mois.
‘’Je suis heureux de constater que nous pouvons fermer l’opération Sangaris. Parce que nous allons fermer l’opération. Nous fermons l’opération parce qu’elle a été un succès‘’. À déclaré le ministre français de la Défense.
Entre 300 et 350 hommes, équipés de drones d’observation, demeureront dans la capitale centrafricaine. Cet effectif comprend les troupes affectées à la Minusca et à l’UA.
Beaucoup craignent le manque d’expertise de la Minusca qui pour eux ne dispose pas de l’expertise tactique de la force français
“_Ils se déploient vite, ils ont leur propre hiérarchie à laquelle ils doivent obéir, donc ils ne font pas partie du système de L’ONU régi par une hiérarchie. Ils ont des hélicoptères et l’armure qu’ils peuvent sortir très très rapidement, alors que les Nations unies doivent encore combler ce déficit, _’‘ explique Lewis Mudge, chercheur auprès de la division Afrique de Human Rights Watch .
En 2013, des milliers d’habitants de Bangui ont fui les violences qui déchirent la capitale centrafricaine pour se réfugier aux abords de l’aéroport international M’poko.
C’est précisément dans cette zone qu’ont été déclaré des allégations d’abus sexuels des soldats étrangers ; des jeunes filles avaient en effet déclaré avoir été agressées sexuellement ou exploitées par des soldats étrangers.