BANGUI — Après les échanges de tirs entre les factions armées du Km5 dans la soirée du 30 octobre, l’heure est au bilan. Il ressort selon la Coordination des Organisations Musulmanes de Centrafrique (COMUC) que deux leaders des groupes d’auto-défense sont morts et des blessés sont enregistrés.
Le quartier commercial du Km5 a vibré hier soir par des tirs intenses d’armes de guerre. Cet échange de feu entre trois factions a fait au moins 8 morts et plusieurs blessés dans le secteur.
Selon un membre de la COMUC joint par le RJDH et qui a requis l’anonymat, huit personnes sont mortes dans ces tirs et plusieurs autres sont blessées. Parmi les personnes décédées, cinq (05) appartiennent à des groupes d’auto-défense dont « Abdoul Danda et Issa Capi alias 50/50 qui sont des chefs de groupes ». Il a ajouté que « trois innocents sont morts dont l’Iman d’une mosquée près de la Mosquée Ali Babolo. Les blessés sont actuellement à l’hôpital pour des soins ».
Sur ces affrontements, des sources évoquent un bilan de dix morts et des blessés.
Selon Abdel, un commerçant au KM5, joint par le RJDH les causes de ces combats remontent à l’assassinat du Commandant Mombeka. « C’est depuis le 4 octobre dernier après l’assassinat du commandant Mombeka que le groupe d’auto-défenses qui sont proches du commissariat du 3ème arrondissement ont interdit à Abdoul Danda et ses éléments de patrouiller dans leur zone », a-t-il précisé.
Selon la source, « hier, aux environs de 17 heures, Abdoul Danda à bord d’un véhicule a tenté de franchir la zone interdite. Et l’autre camp s’est soulevé pour leur tirer dessus et c’est de là que les combats ont commencé » a-t-il témoigné.
Depuis ce matin, le secteur est calme et certains habitants des quartiers environnants qui avaient fui, commencent à regagner progressivement leurs domiciles. Mais les établissements scolaires voisins de km5 n’ont pas ouvert leur portes pour raison de sécurité.
Aucune réaction officielle n’est enregistrée depuis cet accrochage.