Bangui – avec une moyenne de 20 morts par jour à gérer dans les hôpitaux, selon les chiffres des autorités sanitaires, auquel a cela s’ajoutent les cadavres des crimes des violences armées, toutes les morgues de Bangui sont en rupture de stock du précieux formol; produit de conservation des cadavres.
A l’hôpital communautaire, de l’amitié, ou général, tous d’admettre le problème.
Depuis des mois à Bangui, des cadavres pourrissent dans les morgues; faute de conservation adéquate.
La seule aide du ministère de la santé aura été de permettre l’achat de 30 litres, “de quoi entretenir 30 corps” déclare le Dr Pamalé :
“C’est un phénomène qui perdure depuis au moins 6 mois.”
Conséquence, des morguiers ont trouvé le moyen de mettre en place un trafic juteux, consistant à se faire payer le formol par les parents des défunts. 17.000 F CFA par cadavre, alors que le tarif habituel était de 7.000 F.
Indexée également, l’Unité de Cession des Médicaments (UCM) pour son imprévoyance et sa gestion catastrophique des stocks.
Mais un de ses responsables de réagir : “Vous êtes marrant vous, avec quel argent on va acheter le formol ?”