BANGUI — La Minusca, dans son rapport préliminaire sur la situation à Kaga-Bandoro invite le gouvernement à poursuivre les présumés auteurs des violences qui ont eu lieu du 12 au 15 octobre dans la ville et ses environs, ayant entrainé la mort d’au moins 37 personnes.
Cette recommandation intervient deux semaines après les évènements de Kaga-Bandoro qui ont occasionné la mort de 37 personnes, 60 blessés et 10.000 déplacés, selon le document publié par la Minusca.
La mission onusienne demande au gouvernement centrafricain « de prioriser la lutte contre l’impunité des abus des droits de l’homme commis récemment et dans le passé à Kaga-Bandoro, notamment en s’assurant que les enquêtes déjà ouvertes arrivent à leur terme et que des poursuites soient initiées dans les meilleurs délais».
Cette réaction intervient alors des organisations des droits humains comme Observatoire Centrafricain des Droits de l’Homme, la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme ont proposé de se constituer partie civile afin de défendre les dossiers des victimes de cette crise devant la justice. Ces organisations de défense de droits humains avaient aussi recommandé l’ouverture d’une enquête internationale.
Si la Minusca demande au gouvernement de poursuivre les présumés auteurs des violations à Kaga-Bandoro, le Ministre Centrafricain des Affaires Etrangères, Charles Armel Doubane, avait dans une déclaration faite le 28 octobre 2016 sur RFI demandé à la Minusca d’arrêter les personnes sous mandat d’arrêt international, notamment ceux qui auraient commis de graves violations de droit de l’homme à Kaga-Bandoro.
Les questions de poursuite judiciaire et d’arrestation des présumés auteurs des violations des droits de l’homme en Centrafrique restent dans les faits un défi pour la Minusca et le gouvernement.