BANGUI–Les conditions d’hygiène, eau et assainissement déplacés de Kaga-Bandoro devant la base de la Minusca sont très déplorables. Ces déplacés sont victimes le 12 octobre des attaques armées.
A moins de trois semaines, les lieux sont pollués, des défécations à l’air libre, aux abords des pistes d’atterrissage des avions et aux ruelles. Cela risquerait d’engendrer des maladies si les acteurs humanitaires en domaine du wash n’interviennent pas à temps, c’est le constat fait un responsable du site au RJDH.
Selon les informations du RJDH, depuis que les déplacés se sont installés, les aides d’urgence tardent à venir, par ailleurs, ils se disent menacer par des Anti-Balaka.
Enoch Nago Ngoya, président du site des déplacés de Kaga-Bandoro, a précisé que « ces personnes vulnérables vivent dans des conditions très précaires, ils ne disposent pas de latrines, ni d’eau potable et d’abris adéquats, alors que des évaluations se font à plusieurs reprises ».
A ces préoccupations hygiéniques, s’ajoutent celles sécuritaires. Enoch Nago Ngoya a indiqué que les déplacés sont terrorisés par les Anti-Balaka qui logent dans le site et menacent la population civile. Pour lui, une réunion s’est tenue le week-end dernier à cet effet pour mettre un terme au désordre dans le site.
Selon la récente évaluation, au moins 20.000 déplacés vivent dans le site de Kaga-Bandoro. Des structures humanitaires qui avaient suspendu leurs interventions reprennent petit à petit.