Le vice-secrétaire général de l’ONU a achevé ce 3 novembre au soir sa visite en Centrafrique. Jan Eliasson voulait se rendre compte de la situation par lui-même, avant de conduire la délégation des Nations unies à la Conférence des donateurs sur la RCA qui se tiendra à Bruxelles dans deux semaines. Ce jeudi, il est allé à la rencontre des représentants de la société civile du Kilomètre 5, dernier quartier musulman de Bangui.
Assis face à ses interlocuteurs dans la cour de la mosquée centrale, Jan Eliasson les écoute plaider pour une intégration des musulmans dans la construction du pays. Les vieux, les femmes, les jeunes également, comme Moussa Ibrahim Mamadou. « Nous vivons dans une prison à ciel ouvert. Il y a des efforts qui ont été faits de part et d’autre. Nous avons voté, mais le problème reste intact, M. le [vice]-secrétaire général des Nations unies. Le Kilomètre 5, le PK5, représente la République centrafricaine. On veut que vous demandiez à nos dirigeants d’être à côté de nous pour nous écouter. »
Jan Eliasson répond en martelant un plaidoyer pour le dialogue et la réconciliation. « Vous n’êtes pas seul », ajoute le vice-secrétaire général des Nations unies. « Je vous promets que je vais donner le message [...] Je vais le passer aussi au Conseil de sécurité et à la réunion internationale à Bruxelles, assure-t-il. J’ai aussi parlé pendant des heures hier avec le président Touadéra, j’ai parlé avec le président de l’Assemblée nationale et je peux vous dire que j’ai apporté le message qu’à vous : il faut avoir la réconciliation, il faut avoir le dialogue, il faut avoir la libre-circulation. Ce n’est pas normal de vivre comme ça. »
Et de conclure : « Votre pays doit être riche, votre pays doit être heureux. C’est aller contre l’histoire que d’aller contre cette direction. »
En finir avec la guerre des chefs
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