Marrakech, le 7 nov. (ACAP) - Le nouveau président élu de la 22ème « Conférence des Parties » à la Convention de l’Organisation des Nations Unies sur les Changement Climatique (COP22), et Ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, a recommandé aux pays qui en ont les moyens « de soutenir les pays les plus vulnérables notamment d’Afrique dans la lutte contre les effets des changements climatiques », à l’ouverture de la COP22 et la douzième Conférence des Parties au Protocole de Kyoto (CMP12), lundi 7 novembre 2016, à Marrakech au Maroc.
L’objectif de cette conférence est non seulement de tout mettre en œuvre pour stabiliser la concentration des gaz à effet de serre dans l'atmosphère mais et surtout de développer des outils opérationnels se rapportant à l’Accord de Paris.
Selon Salaheddine Mezouar, « l’Accord de Paris a donné à l’humanité un engagement mondial pour le changement climatique et la COP22 de Marrakech offre, quand à elle, une action climatique plus ambitieuse ».
Il a insisté sur « l'importance de l’accélération du financement du climat, l'innovation, le transfert et le renforcement des capacités dans le but de créer une économie à faible émission de carbone dont la planète a besoin pour rester en deçà de la marque de 2 degrés Celsius du réchauffement climatique ».
D’où la proposition du « lancement par le Maroc et quelques-uns de ses partenaires au cours de la COP22 du Partenariat National sur les Contributions Déterminées (NDC) afin de renforcer les capacités et diriger les flux financiers climatiques vers les plus vulnérables ».
La présidente de la COP21 et Ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer de France chargée des Relations internationales sur le climat, Ségolène Royal, a salué la coordination étroite entre la France et le Maroc au cours de la dernière année avant la COP22, une coordination qui a permis l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris le 4 novembre 2016 à Marrakech au Maroc.
S’agissant de la Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa, elle a rappelé « l'importance historique du Maroc et de Marrakech en tant que hôte de la 7ème Réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la Diversité biologique (CdP7) en 2001 et la COP22 ainsi que la CdP22 en 2016 ».
Elle a considéré que cela permettra de « mettre en vedette le premier programme mondial sur le climat, de même que les manifestations thématiques et les dialogues dans la perspective d’une action climatique plus coordonnée et ambitieuse entre les États et la société civile.
Elle a également misé sur un travail concerté, fait avec rapidité et ampleur sur tous les fronts.
Il est à noter que la cérémonie d'ouverture de la COP22 a été agrémentée par une présentation d’un groupe de tambourineurs traditionnels marocains.
Alain-Patrick MAMADOU