Bangui – vendredi dernier à l’assemblée, l’ancien ministre de la santé André Nalke Dorogo, actuellement vice-président de L’URCA a lâché publiquement ce que tout le petit milieu politique de Bangui savait, a savoir les accusations répétées du gouvernement contre Anicet Dologuélé d’agir contre le gouvernement pour le renverser, en intelligence avec le président d’un pays voisin.
Des bruits le 24 octobre faisaient état d’une tentative de coup d’état qui était en préparation.
Pour clarifier les choses, André Nalké Dorogo a déclaré :
« les ennemis de la Nation sont connus, ils ne se cachent pas et se réunissent au vu et au su de ce gouvernement. Ils annoncent ce qu’ils vont faire, et ils font ce qu’ils ont annoncé.
Certains même sont en relation avec le Chef de l’Etat qui les reçoit et dit-on, leur remet de l’argent », ajoutant encore que « les arrestations de Gervais Lakosso et de Marcel Mokwapi étaient inopportunes, est-ce que l’arrestation de ces leaders de la société civile permettra au gouvernement d’identifier ceux qui ont tiré sur la population ?»
Jean Serge Bokassa le ministre de l’intérieur présent, pris de court, tout en ne niant pas les lourds soupçons gouvernementaux contre Dologuélé, n’avait pas d’autre issue que de suggérer au Parlement de mettre en place une commission parlementaire.
Ce qui n’était pas vraiment l’explication attendue par l’URCA.
BOKASSA ayant botté en touche.