BANGUI — Le Conseil National de la Jeunesse (CNJ) se dit surpris de son absence à la table ronde de Bruxelles où un plaidoyer devrait être fait pour les causes de la jeunesse centrafricaine. Problème administratif et l’absence de visa seraient la cause de cette non-participation. Position exprimée ce 14 novembre par Huguet Francis Mongombé, président du CNJCA dans une interview accordée au RJDH.
Pour mobiliser les fonds nécessaires à sa relance socioéconomique, le pouvoir centrafricain, la société civile et les partenaires de la RCA sont en Belgique pour négocier des fonds lors de la table ronde de Bruxelles qui se tiendra dans deux jours. Dans le Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique (PRCPCA) qui sera présenté aux bailleurs, les questions relatives à l’amélioration des conditions de vie des jeunes occupent une place prépondérante.
C’est ainsi qu’un jour avant l’ouverture de la rencontre, un plaidoyer en faveur de la jeunesse centrafricaine sera organisé le 16 novembre. Laquelle rencontre ne verra pas la participation du Conseil National de la Jeunesse.
Selon le président du CNJCA, Huguet Francis Mongombé, l’absence de la jeunesse à cette table ronde relève des préjugés. « Au-delà de la confiance, c’est le mépris que je vois. Car aujourd’hui, les lunettes à travers lesquelles on voit les jeunes centrafricains sont celles d’une jeunesse encore combattante, peut être ils ont peur d’envoyer des Séléka et Anti-Balaka à Bruxelles, peur d’envoyer des candidats à l’exil et à l’immigration à Bruxelles. C’est peut être ce qui pousse les gens à un niveau ou à un autre à ne pas respecter la jeunesse », a-t-il déploré.
Le président du CNJ demeure néanmoins optimiste quant à l’issue de cette rencontre avec les bailleurs. Pour lui, « trouver des solutions aux problèmes centrafricains c’est avant tout trouver la solution aux problèmes de sa jeunesse. Préparer l’avenir, c’est aussi préparer le présent de la jeunesse. C’est pourquoi nous avons préparé un plaidoyer pour qu’une attention spécifique soit portée aux problèmes des jeunes centrafricains », a-t-il ajouté.
Le Conseil National de la Jeunesse est institué en février 2010 et a pour vocation de défendre les intérêts de la jeunesse./