La plate-forme pour la participation politique de la femme centrafricaine à la consolidation de la paix (G23), appelle les autres membres de la société civile à l’apaisement et demande au gouvernement de libérer sans condition Gervais Lakosso et Marcel Mokwapi. Ce vœu a été formulé ce lundi 14 novembre au palais de sport lors d’un point de presse.
Le mercredi 9 novembre, le groupe de travail de la société civile a lancé un mouvement afin d’organiser un concert de casserole, qui devait être suivi d’une nouvelle ville morte. Constatant que ce mouvement peut encore engendrer de nouveaux dégâts et des pertes en vies humaines, le G23 invite les autres organisations au calme.
Bernice Ouango-Ndackalla, présidente du G23, s’est indignée de l’arrestation de Gervais Lakosso et de Marcel Mokwapi, qui ont agi pour la cause citoyenne et qui croupissent au Camp de Roux, « nous demandons à nos compatriotes d’observer le calme ».
En confirmant la grève de faim observée par Gervais Lakosso et Marcel Mokwapi, le dimanche 13 novembre à la prison du Camp de Roux, la présidente du G23 a déclaré que leur état de santé se détériore davantage. « Gervais Lakosso est sous traitement médical. Nous nous inquiétons de son état de santé », s’indigne-t-elle.
Joint par le RJDH, une source médicale proche de Gervais Lakosso, a souligné qu’il ne dispose pas d’autorisation, ni de ses parents, « nous ne pouvons prétendre aller visiter ces deux personnes, parce que nous n’avons aucun document nous permettant l’accès à ceux-ci. Cette grève de faim, aura des effets négatifs sur la santé de ces grévistes. Dépassé 72 heures, ils seront alimentés sous perfusion», a déploré cette source médicale.
Depuis leur arrestation le 08 novembre, le collectif de la défense des deux leaders, les membres du GTSC et le G23, ont plaidé successivement auprès des autorités de la justice pour la libération de ces deux prisonniers. Ces derniers observent depuis dimanche 13 novembre une grève de faim afin de réclamer leur libération.
Gervais Lakosso et Marcel Mokwapi sont arrêtés suite à l’organisation de la ville-morte le 24 octobre pour réclamer le départ des casques bleus.