BOZOUM — Les contingents camerounais de la Minusca ont quitté la ville de Bozoum depuis dimanche 13 novembre. Les raisons de ce départ ne sont pas connues, ni évoquées. La population est paniquée après ce retrait des forces onusiennes de la région.
Dimanche 13 novembre, le contingent camerounais de la Minusca basé à Bozoum a quitté la ville pour prendre position dans la Sous-préfecture de Paoua pour des raisons que la population ignore.
Pour connaitre les mobiles de ce retrait des soldats onusiens du Chef-lieu de l’Ouham-Pendé et ses effets, le RJDH a contacté une autorité locale de la ville qui elle aussi s’inquiète des conséquences de cette retraite. Pour cette source, « si ces forces onusiennes quittent la ville, la population est plus plongée dans l’insécurité, parce que plusieurs mouvement des groupes armés sont constatés aux alentours de Bozoum».
A Bozoum, ce départ précipité alimente les causeries des habitants et plusieurs personnes s’interrogent de ce départ précipité. Pour certains, « la Minusca affiche clairement sa partialité aux groupes armés » en leur accordant dorénavant une liberté de mouvement dans la ville. Face à ce que beaucoup qualifient « d’abandon de populations civiles », d’autres résidents de Bozoum interpellent le gouvernement « à redéployer les Forces Armées Centrafricaines (FACA) dans la région afin de sécuriser la population ».
Selon les informations du RJDH, cinq soldats camerounais de la Minusca auraient été désarmés dans la journée par des Anti-Balaka et qu’un aurait reçu une balle à la jambe en voulant résister, « de leur retour dans la ville, le contingent a plié bagage », a confié une source anonyme.
Cette information n’est pas encore confirmée effilement par la Minusca à Bangui ni les raisons de ce retrait.
Plusieurs groupes armés opèrent dans la préfecture de l’Ouham-Pende et Bozoum, chef-lieu de cette préfecture est toujours menacée par des groupes armés.